Selon des sources bien introduites, depuis près d’une semaine, le secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, Pr Maurice Kakou Guikahué, est hospitalisé au service de cardiologie du Chu de Treichville.

Ce, après un malaise survenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) où il est détenu, il y a au moins un mois. Evacué au Chu de Treichville, le secrétaire exécutif en chef, selon des informations en notre possession, suit donc un traitement assorti de nombreux examens et analyses.

Informé, le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a décidé de rendre visite à son plus proche collaborateur. Cette visite prévue pour jeudi dernier, indiquent nos sources, a finalement été arrêtée pour hier vendredi 18 décembre 2020. Mais hélas, elle n’a pu avoir lieu.

Et pour cause, révèlent nos interlocuteurs, le juge d’instruction a rejeté « la demande de permis de communiquer » introduite par le cabinet du président Henri Konan Bédié. Autrement dit, la possibilité pour le président Bédié d’échanger avec Guikahué ne serait-ce que pour s’enquérir de son état de santé, de son moral et partant de lui témoigner son soutien et l’encourager dans cette dure épreuve a été purement et simplement refusée par le juge d’instruction. Bédié n’a donc pas pu accomplir ce devoir citoyen, humain et même paternel vis à vis de celui qui l’appelle son « père ». Hélas, mille fois hélas.

Dans le même temps, des informations concordantes annoncent que M N’dri Pierre Narcisse, directeur de cabinet du président Bédié, également pensionnaire de la Maca, a été évacué à la clinique Farrah à Marcory dans la nuit de mardi à mercredi. Nos sources n’ont pu nous dire de quoi souffre cet autre proche collaborateur du président du Pdci-Rda.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la détention à la Maca a très vite détérioré la santé de ces hauts cadres du Pdci-Rda qui ont servi à de hautes fonctions dans ce pays. Fort heureusement, ils ont été évacués à temps pour que des médecins spécialistes puissent leur apporter des soins appropriés après des examens approfondis.

Il reste à espérer que le pouvoir fera une analyse judicieuse de la situation des détenus responsables politiques ou simples militants à la Maca ou dans d’autres prisons à travers le pays. Il doit trouver des solutions à même de mettre tout le monde à l’aise. Et la meilleure des solutions qui éloignerait chacun (prisonniers, gouvernants, médecins, parents, amis, militants de tous bords, société civile, organisations des droits de l’homme…) du stress, de la crainte, c’est de libérer tout simplement ces détenus.

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