» Pour gouverner la Côte d’Ivoire, nous avons des idées et des hommes », tel était le slogan de son ancien parti, le Front Populaire Ivoirien. Vingt et un après cette élection, on se demande encore dans l’arène politique, le bilan de Laurent Gbagbo à la tête de l’état de notre pays. On se prend parfois à faire des comparaisons avec tel ou tel régime. Il nous apparaît pourtant évident qu’on ne devrait pas du tout en tenir rigueur à Laurent Gbagbo dans son bilan comme président de la république.
Après son élection, le Woody de Mama déploie ses stratégies de gestion pour remettre la Côte d’Ivoire en selle avec Affi Nguessan comme premier ministre. Feu Bohoun Bouabré occupant le poste de ministre de l’économie et des finances met en place un » budget sécurisé » qui permet à notre pays de compter sur ses propres ressources. Les choses se passaient sans problème ni façon jusqu’au 19 Septembre 2002.
Cette date marque l’éclatement d’une violente rébellion à partir du nord de la Côte d’Ivoire. Le pays est divisé en deux. Laurent Gbagbo ne gère plus les zones centre nord ouest ( CNO). Malgré ce coup dur, l’homme tient ferme les manettes du pays. L’école ne ferme pas.
Un système dit » école de sauvegarde » permet de recueillir les élèves des zones assiégées. La décentralisation est accentuée et améliorée avec la mise en place des conseils généraux. Pendant ce temps, les négociations avec les Forces Nouvelles se poursuivent. Laurent Gbagbo doit partager le pouvoir avec ces nouvelles forces.
N’oublions pas le lot des sanctions et autres embargos imposés à la Côte d’Ivoire. Malgré tout, l’état reste débout. Les fonctionnaires de tout le pays sont toujours payés et les investissements se poursuivent.
Le 11 Avril 2011, l’arrestation du président Laurent Gbagbo met fin à son régime. Au vu de tout cela, on pourrait même dire que l’homme a eu un bilan tout à fait honorable. Dans de telles conditions, rares sont les chefs d’état qui auraient pu rester à la barre et se mettre au service du pays tout entier.
On ne devrait donc pas en tenir rigueur à Laurent Gbagbo. Son passage à la tête de l’état de Côte d’Ivoire est perlé de patriotisme et de maîtrise à saluer avec déférence.