La presse occidentale et française en particulier qui fut la meilleure alliée du président Ouattara par le passé le charcute aujourd’hui.
Reprise des forces et des esprits. La montre tourne. Situation toujours volatile au pays mais l’air respirable. Les yeux tournés vers les états-majors des principaux paris politiques. Le jeudi 12 novembre 2020, ton camarade a volé dans les ailes des coordonnateurs de sa campagne pour la présidentielle du 31 octobre 2020. Beaucoup sont sortis de la rencontre totalement décomposés.
Une chose est sûre, « des coordos » sont dans le viseur. L’argent des élections! « Le chef est fâché. Les clans se forment. Les gens ont gardé l’argent pour les élections locales. », selon une bonne source.
L’argent n’a ni circulé, ni travaillé.
Ton camarade sait qui est qui autour de lui. Ceux qui ont mouillé le maillot pour lui, ceux qui ont tiré au flanc, les malades imaginaires ou diplomatiques. Réunion du Rassemblement au pouvoir, ce mardi 17 novembre 2020, avec un seul point a l’ordre du jour, « analyse de la situation socio- politique du pays ».
Et la situation n’est pas reluisante du tout. Horreur dans certaines régions du pays, déshumanisation des rapports sociaux, la Démocratie ensanglantée. Au moins 85 morts, près de 500 blessés, des biens détruits, des maisons incendiées… La vie sociale déstructurée. L’école en panne. Le yoyo de la Covid19.
Avant sa prestation de serment le 14 décembre 2020, il essaie de recoller les morceaux d’un pays déchiré après la présidentielle.
1- Ton camarade a « rétabli la confiance » avec « son aîné » de Daoukro et entend établir le contact avec « son frère » de Bruxelles. Le terrain est déblayé pour le dialogue. Il faut maintenant en définir les termes de référence. La Côte d’Ivoire est une terre de Dialogue. Rien ne devrait étonner. Maintenant, la bonne foi doit être partagée par tous.
Dis à ton camarade, de sortir de la logique des blocus. Ce terme-même est trop connoté en Côte d’Ivoire. D’ordonner la libération de tous les prisonniers de la crise pré-électorale. Et la dernière vague des prisonniers proches du président du GPS. Il a accordé son pardon le 5 août 2020. Un premier groupe est sorti de prison. Les autres qui y sont encore, se considèrent comme des otages. C’est à l’honneur de la Côte d’Ivoire et de la Paix dans le pays, d’ouvrir les portes des prisons.
L’Opposition de son côté, doit faire la preuve de sa bonne foi. Le Chef de l’opposition rencontre les différentes composantes. Les préalables fusent. Mais l’ex-Silencieux de Bruxelles a tracé les sillons: « il faut se parler. discuter, dialoguer pour éviter la catastrophe. ». Il faut l’écouter avec raison. Et non, avec émotion.
2- Ton camarade a perdu la bataille de la communication au plan international. Ses services sont anesthésiés. La presse occidentale et française en particulier qui fut sa meilleure alliée par le passé, le charcute aujourd’hui. Les Ivoiriens disent, « elle le braise. ». Les réactions épidermiques que j’observe dans son camp, relèvent plus de la fébrilité que d’une riposte structurée, pensée et construite.
Amnesty International ajoute une couche « La répression des manifestations viole de manière flagrante les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Les autorités de la Côte d’Ivoire doivent protéger, et non sanctionner, les dirigeant·e·s de l’opposition, les personnes dissidentes, les journalistes et les défenseur·e·s des droits humains. ».
Pour ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme, les violences dans certaines régions, la police assure qu’une enquête au plan national est lancée.
3- Le Rassemblement de ton camarade n’est plus à l’abri des divisions. Il a clairement indiqué qu’il n’adoubera personne pour 2025. Appelant ceux qui souhaitent s’engager pour 2025 à s’y préparer dès maintenant. Le temps des calculs. Le temps des clans aussi. La pirogue RHDP s’installe sur des vagues impétueuses.