Des informations récurrentes qui circulent sous cape, font état des menaces sur la sécurité nationale. Les grandes oreilles de l’Etat sont grandement ouvertes. Les forces de défense et de sécurité en alerte maximale. 

Je l’apprends à l’instant, le bataillon projetable de l’Armée a Anyama a été attaqué dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 avril 2021. 

Mon interlocuteur est à la fois déterminé et anxieux. « Nous suivons les traces des personnes recrutées depuis un pays voisin et convoyées jusqu’à Abidjan ». Il se veut plus précis. « Ils descendent dans le quartier de Treichville. ». Ma réaction est celle d’un profane, surpris par une telle information. « Mais qu’attendez-vous pour les neutraliser »?. Il passe la main sur sa tête, soupire, se redresse dans son fauteuil puis me dit calmement: « la police ne peut arrêter des personnes qui n’ont rien fait. Elle les surveille. Mais comme il n’y a pas de sécurité zéro, elles vont peut-être passer à l’acte. Et là, les forces de sécurité réagiront. ». Il sait qu’il ne m’a pas convaincu et insiste. « C’est sûr, il va se passer quelque chose. Mais les services sont vigilants. Ils sauront réagir. ».

Alerte maximale 

Ces inquiétudes sont confirmées par les dispositions sécuritaires en cours au niveau des forces de défense et de sécurité, sur toute l’étendue du territoire nationale. Selon mes sources introduites, toutes les forces sont alertes maximales à compter du mardi 20 avril 2021. La Côte d’Ivoire est dans l’œil du cyclone. Des localités comme Abidjan, Dabou, San-Pedro et Tabou sont sous haute surveillance. Selon les autorités, les terroristes cherchent un point d’accès à la façade maritime, pour les divers trafics.  Ils visent les ports ivoiriens. 

Bassam et Kafolo dans les esprits 

La Côte d’Ivoire a régulièrement déjoué des attentats sur le territoires. Un chercheur, spécialiste en sécurité a avancé en 2020, au moins 57 attentats empêchés. Sans grands bruits. Des arrestations ont été opérées grâce à la coopération sous-régionale et internationale. Toutefois, le 13 mars 2016, le dispositif de surveillance du territoire a été perforé par trois terroristes. Ils ont attaqué la ville balnéaire de Grand-Bassam. Bilan, 22 morts (dont 16 civils, 3 militaires et 3 terroristes). L’attaque avait été revendiquée par le groupe Al-Mouraboutine. 

Kafolo, attaques non revendiquées 

Dans  la nuit du 10 au 11 juin 2020, des assaillants ont attaqué le poste des forces de défense et sécurité de la localité de Kafolo, à la frontière avec le Burkina-Faso. 12 militaires ont été tués, 8 blessés et un assaillant neutralisé. Selon l’ex-premier ministre ivoirien, feu Hamed Bakayoko, le cerveau de l’opération a été arrêté. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, des assaillants arrêtés pendant le ratissage dans la zone de Kafolo croupissent en prison.

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