Le président de la Commission électorale indépendante (CEI, organe en charge des élections), Youssouf Bakayoko, pourrait voir le siège qu’il occupe, depuis 2010, lui échapper.

Nommé à la tête de cette institution le 25 février 2010, en remplacement de Robert Beugré Mambé, actuel gouverneur du District d’Abidjan, Youssouf Bakayoko a organisé les élections présidentielles de 2010 qui ont fini par une crise postélectorale ayant fait plus de 3.000 morts et celles de 2015, relativement apaisées.

A quelques mois des élections présidentielles de 2020, la reconduction ou non de Youssouf Bakayoko à la tête de cette instance d’arbitrage des élections refait surface, surtout que du côté de l’opposition, on le soupçonne de rouler pour le pouvoir.

A la reprise des négociations avec le gouvernement relativement à la réforme de la CEI, le président reconnu par les autorités ivoiriennes du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’guessan, dit avoir obtenu un accord selon lequel le président de la CEI serait « une personnalité consensuelle ».

« Le président de la CEI serait choisi au sein de la société civile, en concertation avec l’opposition de manière à ce que ce soit une personnalité consensuelle, non marquée politiquement », avait déclaré M. Affi à la sortie d’une séance de travail avec le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko.

Si l’on s’en tient, ne serait-ce qu’à cela, il est peu probable, voire impossible que Youssouf Bakayoko, 75 ans, soit reconduit comme arbitre du jeu électoral, surtout qu’il est loin d’être une personnalité de consensus.

Depuis les élections de 2010 émaillées d’incidents graves, outre la coalition au pouvoir, Youssouf Bakayoko est « vomi » par l’opposition dans son ensemble qui milite pour son éviction.

La nouvelle CEI, est rejetée par l’opposition significative notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et la frange du Front populaire ivoirien (FPI) dirigé par Laurent Gbagbo de même que les plateforme Ensemble pour la démocratie et la souverraineté (EDS) et la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ainsi que la société civile dans sa majorité, qui remettent en cause la composition actuelle, adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat et promulguée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, rappelle-t-on.

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