Depuis la journée de dimanche 27 décembre 2020, le village de Guézon, localité à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Guemon, à Duekoué, est le théâtre d’affrontements entre allochtones sénoufo et des jeunes autochtones gueré. De nombreux dégâts matériels et plusieurs pertes en vies humaines annoncées. L’on parle de cinq morts, un bilan non officiel.
Selon un informateur qui a joint l’équipe d’Afriksoir.net, dont le témoignage n’est pas encore confirmé, tout serait parti d’une altercation entre des jeunes guéré et des jeunes d’ethnie sénoufo dont l’un d’entre eux serait un chasseur traditionnel communément appelé dozo. À la base une dispute autour d’un chapeau. «Ce que nous savons pour le moment, c’est que deux jeunes guéré ont eu une altercation avec cinq sénoufo au champ. L’un des deux jeunes guéré a assommé l’un des jeunes sénoufo avec un bois. Transporté à l’hôpital, le jeune sénoufo y a rendu l’âme. En représailles, les dozos sont entrés dans le village et ont commencé à tout casser », a-t-il fait savoir.
Affrontements à Guézon
D’autres témoignages mentionnent que le blessé n’est pas mort, mais a été transporté d’urgence au Centre hospitalier régional (CHR) de Daloa, dans un état plutôt critique. A en croire notre informateur, les représailles des dozos ont ciblé certaines concessions du village de Guézon. «Ils sont rentrés dans le village, ont ciblé des maisons qu’ils ont incendiés après des affrontements. Nous apprenons que ces affrontements ont fait une victime chez les sénoufo et trois victimes guéré (un bébé, un jeune mort calciné dans la maison et un autre qu’ils ont enlevé et abattu par la suite», annonce l’informateur.
Poursuivant, il a indiqué que des négociations avec les dozos et gendarmes pilotées par l’association des jeunes sont en cours. «Tout est allé très vite. La majorité des autochtones est allée se réfugier dans les champs».
Selon d’autres informations en notre possession, le calme revient peu à peu à Guézon. Les autochtones sont en train de revenir dans le village grâce aux forces de sécurité. Notons que depuis le début des affrontements, la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire n’a pas encore souhaité communiquer. Nous y reviendrons.