Metongbou Traoré, un cyberactiviste pro-Soro affirme avoir été l’objet d’une arrestation par les éléments du commissariat du 23e arrondissement de Yopougon (Abidjan), le mardi 9 juin 2020. Dans une vidéo, il explique le film de sa mésaventure et se montre plus que déterminé

« Je vous rassure que le général est libre. Ce matin après avoir accompagné mes enfants à l’école je suis rentré me coucher à la maison parce que je ne me porte pas bien ces temps-ci. Et la police a débarqué chez moi au quartier Andokoua dans la commune de Yopougon. Les éléments étaient conduits par un certain Lieutenant Silué. Ils sont venus sans convocation à mon domicile dans une double cabine et un taxi compteur. Ils étaient au nombre de six personnes. Dès leur arrivée, ils ont demandé après moi à mes petites sœurs. C’est ainsi qu’elles sont allées me réveiller. A mon arrivée, le Lieutenant m’a intimé l’ordre de les suivre au commissariat du 23e arrondissement pour des investigations. C’est ainsi que j’ai exigé la convocation avant de leur demander les raisons », explique Metongbou Traoré visiblement très remonté.

« Je lui ai dit que tant que je n’ai pas les raisons de la convocation, je ne bougeais pas. Le Lieutenant répond qu’ils vont me prendre de force. Je lui ai fait savoir que celui va s’en prendre à moi me trouvera sur son chemin. Pendant ce temps, les riverains étaient sortis de partout. J’ai donc appelé un cousin militant du RHDP qui m’a encore demandé de ne pas les suivre. Le Lieutenant et ses hommes décident donc d’appeler du renfort. A ma grande surprise, quatre éléments arrivent. Parmi eux, il y a un que je connaissais qui m’a rassuré de les suivre. Je lui ai dit que je ne pouvais pas les suivre parce que je ne connaissais pas leurs intentions », dit-il.

Le régime de Ouattara est aux abois

« Alassane Ouattara a cherché et il a trouvé. Alassane vient de me chercher, il vient de me trouver. Ça fait deux jours que je suis couché pour cause de maladie. Malgré ça, vous venez m’humilier devant mes enfants et ma famille politique. Je ne vais jamais accepter l’humiliation. Je préfère la mort que l’humiliation », a prévenu Traoré. Selon lui, « quand ils ont dit ça, le cousin m’a encore demandé de monter dans le véhicule et qu’il n’était pas question de me menotter. Les riverains voulaient réagir et je leur ai demandé de se calmer. Si ce n’est pas quelqu’un du quartier qui a indiqué mon domicile personne ne connaissait chez moi. De ce pas, nous sommes descendus de l’immeuble pour le commissariat. J’ai donc emprunté un taxi en compagnie du Lieutenant suivis par la police. Avant mon arrivée, tout le monde avait déserté le commissariat comme si j’étais un criminel. Ils m’ont ensuite conduit chez une dame officier de police et le commissaire est arrivé ensuite ».

« La dame m’a posé la question de savoir si j’étais un pro-Soro et j’ai répondu: Oui. Elle me demande quel poste j’occupe. Je réponds que je suis le président des cyberactivistes GPS, pro-Soro de Côte d’Ivoire. Je m’appelle: Le général Traoré Metongbou. Elle a commencé à rire en me taquinant. Ensuite, ils sont allés se concerter à huis clos. Quelques instants après, ils viennent m’annoncer qu’ils se sont trompés de personne avant de s’excuser. Ce qui vient de m’arriver peut arriver à quiconque. Chers pro-soroistes, le régime d’Alassane Ouattara est aux abois, n’ayons pas peur. C’est de nous qu’ils ont peur. Voyez-vous pour m’arrêter, ils sont obligés de mobiliser 9 policiers. Il m’a donné le courage de continuer mes vidéos car un général reste un général », a conclu celui qui se fait appeler Général.

Rappelons que le candidat à la présidentielle d’octobre 2020, en exil forcé à Paris depuis le lundi 23 décembre 2019, a été condamné le mardi 28 avril par le Tribunal correctionnel d’Abidjan à « 20 ans de prison; 4,5 milliards de FCFA d’amende et 2 milliards de FCFA de dommage et intérêt, la confiscation de la résidence, la privation des droits et l’émission d’un nouveau mandat d’arrêt ».

Il est accusé de recel de détournement de denier publics et blanchiment de capitaux. Les faits sont liés à l’une de ses résidences à Marcory Résidentiel qu’il a acheté il y a 13 ans, lorsqu’il était premier ministre. Selon le procureur, cette résidence a été payée à 1,5 milliard de FCFA, avec des fonds publics. Soulignons que plusieurs proches du député de Ferkessédougou dont des députés sont incarcérés depuis le lundi 23 décembre 2019 pour atteinte à l’autorité de l’État.

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