12 avril 2011- 12 avril 2022. Que le temps passe vite ! Cela fait déjà 11 ans aujourd’hui que le Général Philippe Mangou, alors chef d’État-major de l’armée ivoirienne abandonnait ses troupes sur le théâtre des opérations pour faire allégeance à Alassane Ouattara à l’hôtel du Golf où étaient retranchés l’actuel chef d’ État et plusieurs autres cadres et militants du Rhdp. C’était dans l’après-midi du mardi 12 avril 2011, vingt quatre heures (24 h) après l’arrestation du président Laurent Gbagbo. L’ancien patron des ex Forces de Défense et de Sécurité (FDS ) n’était pas seul ce jour-là.
Il y avait été précédé, la veille, par quelques généraux à qui il avait préalablement demandé à le rejoindre, et à rompre par conséquent, la chaîne de commandement au sein de l’armée gouvernementale. Étaient donc présents à l’hôtel du Golf, les Généraux de la gendarmerie et de la Police nationale, Edouard Tiapé Kassaraté, Kouakou Nicolas Brindou M’Bia et bien d’autres…Tous, on s’en souvient, étaient passés au pupitre pour annoncer leur disponibilité à servir le nouveau président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara.
Pendant ce temps, à côté, toujours à l’hôtel du Golf, précisément à la chambre numéro 468 se trouvait le président Laurent Gbagbo arrêté le 11 avril et conduit dans le camp de son adversaire. Onze ans après cette parenthèse de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, la roue de la vie ne s’est pas pour autant arrêtée. Bien au contraire, elle tourne et continue à tourner dans le bon comme dans le mauvais sens pour les uns et les autres. Rappelons que le Général Philippe Mangou est l’actuel ambassadeur de Côte d’Ivoire en Allemagne après un bref passage à Libreville, au Gabon. Il fait également partie des 82 témoins qui ont témoigné à la CPI contre le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé.
Pierre Lemauvais