L’opposition ivoirienne n’a certainement pas encore tiré un trait sur la présidentielle du 31 octobre 2020. Après la victoire écrasante du président de la République, Alassane Ouattara au premier tour et une investiture hors norme, place à présent aux tensions politiques. En effet, Guillaume Soro, le président de Générations et peuples solidaires (Gps), vient de faire une sortie qui en dit long sur les actions futures de l’opposition.
Après un temps de silence sur la scène politique, Guillaume Soro signe son grand retour avec une sortie qui défraie la chronique. Il annonce en effet l’organisation d’une grande fête de réjouissance en Côte d’Ivoire au moment où toute la classe politique continue à faire le deuil de l’investiture du président de la République.
« Le 22 décembre les choses commencent à Abidjan ! La fête commence ! Nous allons mouler, c’est le boom national. Je demande à tous, jeunes, femmes, hommes de venir faire la fête. Je demande aux artistes ivoiriens d’organiser le show ! Nous allons nous trémousser mouler joyeusement !», a twitter Guillaume Soro ce vendredi.
De quelle fête Guillaume Soro fait-il allusion ? Nous ne saurons répondre pour l’heure, à cette interrogation. Une chose est cependant claire ! Guillaume Soro rêve de voir le président Alassane Ouattara quitter la présidence de la République. Il estime jusqu’à ce jour que le chef de l’Etat a violé la Constitution adoptée en 2016. A-t- il trouvé gain de cause au point d’annoncer une grande fête en Côte d’Ivoire ? Pour l’heure silence radio…
Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara avait annoncé en mars dernier qu’il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d’avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro. Ce que l’opposition a toujours contesté. Conséquence des centaines de morts, de nombreux blessés et de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.
Plusieurs responsables, dont Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, Maurice Guikahué, ont été mis aux arrêts. Ils sont toujours en attente de leur procès.