lors qu’on croyait que le dialogue entre Ouattara et Bédié allait décrisper l’atmosphère socio-politique, on assiste plutôt à une situation de ni paix ni guerre. Marquée par des arrestations liées aux évènements douloureux pré et postélectoraux et à des actes de vandalisme sur des biens publics.
Ce qui amène certains à dire que ce dialogue entre les deux ténors de la classe politique ivoirienne n’est pas allé au-delà du fait de « briser la glace » entre le président de la République et son aîné. Autrement dit, la désobéissance civile ne semble pas avoir dit son dernier mot. A ce propos, si l’on note une relative accalmie pour ce qui est des conflits intercommunautaires (tant mieux), force est de constater
que que les incendies de biens publics ou privés demeurent une réalité. La nature paie aussi un lourd tribut à ce bras de fer entre l’opposition et le pouvoir en place. Plusieurs gros arbres de notre flore ont été sciés pour barrer les routes.
La conséquence a été immédiate et terrible. Des femmes en couches ont trouvé la mort. Des passagers d’un minicar ont presque tous péri dans un accident parce qu’un arbre s’est abattu sur eux. Hélas, c’est le sang des Ivoiriens qui continue de couler. Cela, après les morts de Dabou, Daoukro, M’Batto, Bongouanou, Bonoua, Toumodi, Sikensi, Yamoussoukro, Sakassou… Officiellement, on parle de 85 morts et une centaine de blessés à la machette et au fusil de chasse.
Et pourtant, au sortir de la rencontre entre Ouattara et Bédié à l’Hôtel du Golf le 11 novembre dernier, tout le monde était d’avis que les auteurs et complices des tueries soient mis aux arrêts et jugés. On a même entendu la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur ces évènements douloureux. Ce qui suppose que des suspects soient arrêtés. Après enquêtes, ils pourront ensuite recouvrer la liberté. Mais déjà, l’opposition crie à la violation de cette règle.
Elle soutient que la justice ferait du deux poids deux mesures. En clair, pendant que ses dignitaires et militants sont déférés en prison, aucun suspect n’est inquiété du côté du pouvoir. C’est cet état état des faits que Yodé et Siro ont dénoncé lors d’un concert. Ce qui leur a valu une convocation devant la section de recherches du commandement supérieur de la gendarmerie. Alors que les Ivoiriens épris de paix attendent avec impatience la seconde rencontre de Ouattara et son aîné Bédié, voilà qu’à Yopougon, une petite équipe, experte dans le maniement des armes, sème la panique chez les automobilistes. Ils font des tirs de sommation et mettent le feu à plusieurs véhicules.
Un bus est incendié dans le même registre. Cette stratégie en plein Abidjan ressemble à une guérilla urbaine contre les biens de l’Etat et ceux des particuliers. Que gagnent ces pyromanes ? Veulent-ils faire passer Yopougon pour une commune rebelle ? De Mercenaires ? De Microbes qui incendient les véhicules à Yopougon? Espérons que les cameras dissimulées dans la ville puissent identifier les coupables de ces actes. Et que la police ou l’armée puissent les prendre. Faute de quoi, cette guérilla urbaine risque de s’étendre à d’autres localités. Après les voitures, d’innocentes personnes risquent de perdre la vie. A bon entendeur !
Générations Nouvelles