Samedi, à Paris, les responsables de formations politiques proches de Guillaume Soro ont animé une conférence de presse pour dresser le bilan de l’élection controversée du 31 octobre 2020. Occasion pour le principal conférencier, Issiaka Fofana, de se féliciter de la résilience de Générations et peuples solidaires(GPS) durant ces moments difficiles.
Ceux qui espéraient que les hommes de Générations et peuples solidaires (GPS) rangeraient ‘les armes’ ne pourront que déchanter. Samedi, le député Issiaka Fofana, s’est plutôt félicité de l’action du mouvement citoyen dans le combat contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara. Avant d’afficher sa détermination à s’opposer au pouvoir du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Selon l’élu de la nation, le Président Guillaume Soro et son mouvement sont plutôt fiers d’avoir été à ‘’la pointe du combat » contre la violation de la Constitution et la présidence à vie voulue par Alassane Ouattara. « Malgré la situation de fait qui prévaut aujourd’hui au sommet de notre Etat, GPS doit éprouver un sentiment de fierté tout comme l’ensemble de l’opposition avec à sa tête le Président Henri Konan Bédié », a souligné. M. Fofana, avant de préciser : «ce combat doit se poursuivre jusqu’à la victoire finale, à savoir l’installation d’un Etat de droit et l’avènement d’un pays résolument démocratique ».
Ce cadre proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale se dit confiant quant à l’avenir de son parti dans cette dynamique. «Pour ce faire, GPS doit poursuivre sa structuration et son implantation sur toute l’étendue du territoire national et dans la diaspora. Cette dynamique doit reposer sur le courage, l’abnégation et la capacité de résilience de ces militants », a-t-il fait observer.
«Ces élections qui viennent de s’achever ne sont qu’une victoire facticement remportée par le RHDP. Cette situation ne doit aucunement entamer notre détermination. Mais doit être plutôt perçue comme un réarmement moral, psychologique, pour continuer sans relâche, sans compromission la résistance. Ni résignation, ni abdication. Elle doit être le maître mot pour la suite du combat pour GPS », a martelé l’ancien directeur général de la Lonaci.
Issiaka Fofana n’a pas manqué d’évoquer le dialogue politique engagé par le gouvernement et la perspective des élections locales. «Au regard de la conduite unilatérale du processus par le gouvernement, que peut-on attendre de concret qui aillent dans le sens d’une décrispation durable du champ politique ivoirien ? Car dès l’entame, le gouvernement s’est plutôt employé à se choisir ses interlocuteurs au sein de l’opposition (…) Comment peut-on réconcilier en excluant des acteurs clés ?», s’est interrogé le conférencier.
Pour lui, la participation de l’opposition ivoirienne aux prochaines élections législatives « ne peut pas être la priorité du moment ». Il évoque plutôt « la satisfaction des préalables évoquées par le Président Henri Konan Bédié, à savoir la levée des poursuites judiciaires contre les cadres de l’opposition et la réforme des institutions en charge des élections.
« Bien qu’important, la participation de l’opposition ne peut pas être la priorité du moment, la satisfaction des préalables évoquées par l’opposition à l’ouverture du dialogue avec le gouvernement doivent plutôt retenir toutes notre attention, autrement l’opposition trahirait la confiance de la majorité du peuple ivoirien », a-t- il indiqué.
Générations Nouvelles