Depuis 48h, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie ivoirienne multiplie les appels à ses hommes à rester fidèles et loyaux à la république. Il dénonce des manipulateurs. Pourtant, le Général de Corps d’Armée n’a pas toujours été un donneur d’exemple. C’est feu Issiaka Ouattara dit Wattao, ex-chef rebelle qui montre un autre visage du Général Apalo.
La loyauté, c’est le maître-mot des différents discours du Général Apalo Touré, Commandant Supérieur de la Gendarmerie ivoirienne. Il le ressasse à ses hommes à un moment où il affirme que des mains obscures manipulent des militaires et des gendarmes. Le 29 décembre, il s’est même souvenu des gendarmes abattus par les rebelles du 19 septembre 2002.
Les contempteurs du Général pourraient lui rétorquer qu’il ne récolte que la monnaie de sa pièce. Une pièce qu’il a monnayée d’une façon peu… républicaine, lui qui aujourd’hui est devenu un défenseur acharné de la république.
En 2010, le Conseil Constitutionnel constate la victoire de Laurent Gbagbo sur Ouattara. Tous les grands commandements et l’Etat-major des armées lui font allégeance. Mais quand la rébellion va commencer sa marche sur les villes du sud, Apalo Touré va jouer un rôle très ambigu dans la chute de la ville de Daloa. Promettant la prison à tous les comploteurs.
Il est à cette époque le Commandant école de Toroguhé ( nom du village abritant la deuxième école de formation des gendarmes ivoiriens).
Selon feu Wattao, ancien chef rebelle et ancien Chef d’Etat-Major adjoint dans le pouvoir Ouattara, Apalo, alors Colonel, leur a fourni une grande quantité d’armes au niveau de Daloa, en 2011. Des armes utilisées pour combattre et “assassiner sauvagement” des populations et d’autres militaires et gendarmes ivoiriens.
“Il y a le Colonel Apalo, un gendarme, Commandant école de Toroguhé. Il nous a vraiment été d’un grand support. Il nous a arrangés et il nous a donnés du matériel là-bas pour combattre. Donc, vous voyez que tous les gendarmes ne sont pas nos ennemis”, avait révélé Wattao, lors d’une réunion de crise des ex-FRCI à la mairie d’Abobo en 2011.