L’hôpital mère enfant de Bingerville est de nouveau cité dans un scandale. Des sages-femmes sont accusées de mauvaise assistance à une patiente. L’affaire remonte au samedi 2 janvier dernier.

L’hôpital Mère Enfant de Bingerville, une œuvre de Dominique Ouattara avait pour vocation de garantir des soins de qualité aux populations surtout aux femmes enceintes à moindre coût. Et ce, dans un souci d’épargner à ces patientes, les frais exorbitants de consultations et de des frais de traitement qui semblent toute ne sont pas de la bourse de toute cette frange. Du reste c’était l’initiative de la présidente de Children of Africa.

Mais les populations s’en rendent compte de jour en jour que les instructions de première dame, Dominique Ouattara sont ‘‘sabordées’’ par certains travailleurs. En effet, après l’épisode de la caution d’un montant de 300.000 FCFA qui avait été réclamée par l’administration de cet hôpital à une femme enceinte dans le cadre de ses soins (ce qui a été formellement démentie par cette administration) il y a plusieurs mois, cet hôpital est de nouveau exposé à un autre scandale. L’affaire remonte au samedi 02 janvier 2021.

Dame E.K, alors qu’elle est dans son 9ème mois mais pas encore à terme est prise par un malaise. La température est au-dessus de la normale. Très vite elle est évacuée vers l’hôpital mère-enfant de Bingerville. Le diagnostic est posé. Les sages-femmes détectent une fièvre. Les prescriptions sont données à la patiente. Retour à la maison.

Jusque-là les choses vont encore à merveille. Après que les médicaments aient été absorbés, plutôt que de calmer la douleur due à la fièvre, le mal s’est montré encore plus persistant, selon l’entourage de dame E.K. Elle a ressenti une montée en puissance de la température, au point d’‘‘érafler’’ toute personne en contact au touché avec elle. Dans la panique, la mère décide de la renvoyer le dimanche 03 janvier à Bingerville.

Les examens effectués révèlent selon toujours l’entourage de la jeune dame que le liquide amniotique (c’est le liquide qui entoure le fœtus dans l’utérus) est la cause fondamentale de la surchauffe du corps. Le corps médical traitant conseille de toute urgence, une intervention chirurgicale afin de sauver et le bébé et la mère. Séance tenant, il est leur sommé de payer la somme de 650.000 FCFA. La famille est scandalisée.

« Nous avions pensé qu’ici était différent des cliniques qui coûtent chères », s’est écriée une parente. Quoique, il faut absolument sauver les deux êtres. Alors s’en suivit une série de négociations dans le but d’obtenir une réduction. Mais les suppliques des pauvres parents se heurteront au refus catégorique des traitants. Au regard de la douleur qui étreignait leur fille et de l’urgence, les parents se résolvent à s’acquitter de cette somme.

Des appels à ‘aide sont séance tenante effectués. Après avoir obtenu la moitié de la somme exigée, la patiente est aussitôt admise au bloc opératoire. Au bout de quelques heures, le reliquat des frais de l’opération est réuni et reversé à la comptabilité. Dieu merci, les choses se sont bien déroulées. Dame E.K et l’enfant sont hors de danger. Sortie du bloc opératoire, elle est logée dans l’une des chambres du 1er étage. Voici là où tout va s’aggraver.

En effet, il est de notoriété que lorsque dans des conditions dans lesquelles se retrouve une patiente comme c’est le cas de Dame E.K, l’enfant est placé à la nurserie. Il est ramené à la mère de temps à autre afin de lui donner à téter jusqu’à ce que la mère se retrouve. Malheureusement, ce dimanche 3 janvier, E.K apprendra à ses dépens, les insolences de ces sages-femmes. En effet, l’enfant a été déposé à côté de sa mère souffrant encore des vives douleurs de l’opération.

Aux incessants cris du nouveau-né à la recherche de lait, E.K, ne pouvant bouger appel à l’aide les infirmières de garde. « Qu’est-ce qu’il y a », interroge celle qui venue l’écouter. A la malade de répondre « s’il vous plait aidez-moi à porter le bébé afin de lui donner à téter car j’ai très mal ». Mais quelle ne fut sa surprise lorsque ses oreilles ont entendu ses paroles sorties de la bouche de l’infirmière. « Débrouille-toi. Tu n’es pas la seule ici ». Meurtrie dans l’âme, E.K appelle sa mère résidant à la Riviera les rosiers. Il était 22heures. Au passage, rappelons que l’hôpital a interdit les visites. Même aux proches de la patiente.

Quand la mère arrive le lundi 4 à l’hôpital mère enfant de Bingerville, le constat est amer. Le nouveau-né est couché, tout trempé dans ses pipis et dans ses pleurs. Il n’y avait aucune couche. De telles inconduites dans un tel hôpital ne doivent pas être tolérées. Quand on a choisi délibérément un travail, l’on se doit de l’accomplir avec fierté dans le respect de la personne et des principes qui régissent le métier. Autre fait étonnant, le jeudi 7 janvier 2021, jour de sa sortie, la mère a dû passé plus de deux heures pour se voir délivrer un reçu de sortie après avoir payé la somme de 30.000 FCFA au guichet. Cette lenteur, explique le personnel soignant est favorisée par le manque d’encre dans les imprimantes et de perturbation de réseau. En tout cas, pour la famille que nous avons rencontrée, elle garde un souvenir amer de cet endroit.

La première dame Dominique Ouattara devra prendre des mesures pour faire respecter ses principes dans cet hôpital qui risque d’être uniquement fréquenté à la longue par des riches et débarrasser cet établissement sanitaire de ces insolentes sages-femmes qui manquent d’élégance dans le langage avec leurs patientes.

Source : L’Héritage

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