Les femmes du Fpi ont salué à distance l’épouse d’Affi N’Guessan depuis le balcon de sa résidence à Cocody.
Un peu plus d’une semaine après l’instauration d’un blocus à Cocody autour de la résidence du porte-parole de l’opposition, Affi N’Guessan, l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (Offpi), conduite ce jeudi 12 novembre 2020 par l’ambassadeur Anne Gnaoré, a bravé les interdictions pour apporter à manger à sa femme, toujours enfermée.
Des femmes de l’Offpi avec à leur tête leur première responsable, l’’ambassadeur Anne Gnaoré, ont apporté en début d’après-midi ce jeudi à Cocody, des vivres (nourriture, eau, et bien d’autres éléments) à l’épouse d’Affi N’Guessan. Ces vivres ont été déposés au portail de la résidence devant des forces de l’ordre qui les ont réceptionnés.
Faut-il le souligner, aucune femme n’a été autorisée à entrer dans la résidence mais les forces de l’ordre présentes ont garanti que les vivres seront effectivement remis l’épouse d’Affi N’Guessan. Ce dernier a été interpellé dans la nuit du vendredi 06 au samedi 07 novembre 2020 sur la route d’Akoupé par les forces de l’ordre et présenté récemment devant la justice ivoirienne. Sa femme, quant à elle, est en résidence surveillée depuis plus d’une semaine.
Interrogée, l’ambassadeur Anne Gnaoré, a indiqué qu’elles sont venues exprimer leur soutien à l’épouse d’Affi N’Guessan qui est enfermée dans sa maison alors qu’elle ne fait pas la politique. Cette dernière a salué les femmes du Fpi depuis le balcon de sa résidence. Elle a fait plusieurs fois un geste de la main.
La première responsable de l’Offpi a décrié ce qu’elle considère comme « une violation flagrante des droits » de la femme d’Affi N’Guessan. « On nous chante tous les jours que nous sommes dans un pays de droit. Mais cette femme-là, ses droits sont violés », a dénoncé Anne Gnaoré.
Elle a, par ailleurs, évoqué la résolution 1325 de l’Organisation des nations Unies (Onu) prise en 2000 sur la résolution des conflits en ce qui concerne les femmes. Une résolution qui protège les droits de la femme. « C’est pour cela que nous sommes étonnées que les gens soient restés muets, que cette organisation reste muette devant le blocus dont fait l’objet cette femme depuis une semaine.
Je pense que le blocus avait pour objet d’arrêter le président Affi N’Guessan qui n’était pas dans la résidence. Mais depuis une semaine, il fait l’objet de séquestration. Il est entre les mains de la justice. Il a été inculpé. D’où vient le fait qu’on ne libère pas sa femme ? Nous sommes donc outrées », a protesté l’ambassadeur Anne Gnaoré.