Des partisans du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani revendiquent la bastonnade d’Ibrahim Soumahoro, l’activiste pro Guillaume Soro à Paris. Les aveux ont été filmés en direct sur la page Facebook du ministre de l’Agriculture, qui sortait d’une cérémonie au Salon de l’agriculture de Paris, ce mercredi 26 février 2020.
Ibrahim Soumahoro dit Soumahoro Ibra Colonel, activiste pro-Soro qui avait filmé le ministre Adjoumani, le dimanche et à qui celui-ci avait demandé que le téléphone soit arraché ; avait voulu remettre le couvert. Présent au SAI 2020, il s’apprêtait à lancer un direct sur son profil Facebook quand il a été stoppé net, par des Ivoiriens, revendiquant leur proximité avec le porte-parole du RHDP.
Dans la vidéo enregistrée peu après l’incident et publiée sur la page d’Adjoumani, on entend deux personnes se vanter de cette bastonnade et rendant compte à un éminent cadre du RHDP, l’ex-député Adolphe Saraka. « C’est propre, ça s’est bien passé », relate l’un d’entre eux, s’adressant à l’ambassadeur Charles Gomis, qu’on voit passer dans le film.
Activiste pro-Soro, bastonnade et revendication
« On appelle ça KO debout », ironise l’interlocuteur. Tandis qu’un autre, dont le visage est bien visible, martèle : « Quand il quitte à l’hôpital, il va faire au moins un mois là-bas » (Vidéo à voir en cliquant sur ce lien). Dimanche, l’activiste avait créé l’actualité en surprenant Adjoumani, en train de donner des instructions, afin que son téléphone portable avec lequel il réalisait un direct, lui soit arraché.
« Monsieur le ministre Adjoumani, ça va ? Vous êtes fier quand vous êtes ici. Pendant que vous emprisonnez nos députés en Côte d’Ivoire, vous êtes fier quand vous êtes dans un pays démocratique ? », avait questionné l’activiste, connu pour ses vidéos live sur les réseaux sociaux.
Plus tard, il avait expliqué encore : « Voici un ministre qui dit à sa garde rapprochée de m’arracher mon téléphone. Ici nous sommes en France. Tu es ministre à Abidjan, ici nous sommes à Paris. Ils sont fiers lorsqu’ils viennent en France pendant qu’ils prennent les familles des gens en otage. Ils prennent des députés, des ministres, des hauts responsables de la scène politique pour mette en prison ».
Une source proche d’Adjoumani fait remarquer que ce dernier n’était pas au lieu de la bagarre et ne se reconnait donc pas dans ces partisans. « Le fait que des individus parlent dans une vidéo qui passe sur une page en direct, alors que ce n’est ni celui qui filmait, ni le ministre qui parlait, ne fait pas de ceux qui échangent, des partisans du ministre Adjoumani », répond notre interlocuteur.