Impatient de rentrer en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a introduit une demande de passeport auprès des autorités ivoiriennes. La procédure, qui semblait jusque-là piétiner, a pris un coup d’accélérateur avec l’évolution actuelle de la situation politique en Côte d’Ivoire. Tractations entre pouvoir et opposition autour du passeport de Laurent Gbagbo. Environ quatre mois que Laurent Gbagbo a introduit une demande de passeport auprès du Consulat de Côte d’Ivoire à Bruxelles.
« Monsieur l’ambassadeur, j’ai besoin du passeport pas seulement pour aller en Côte d’Ivoire, mais pour me permettre aussi de circuler », avait déclaré l’ancien président ivoirien au diplomate ivoirien. Après s’être vu opposer une fin de non-recevoir pour un passeport diplomatique, c’est désormais pour un passeport ordinaire que l’ex-chef d’État s’active. Mais là encore, la procédure de délivrance pour ce document administratif est totalement en berne. Les choses semblent cependant s’accélérer pour le Président Gbagbo.
À en croire Jeune Afrique, une mission du ministère ivoirien des Affaires étrangères a rencontré l’ancien chef d’État, lundi 23 novembre, dans la capitale belge en vue de rassembler les pièces nécessaires à l’établissement de son passeport. « Ils ont pris sa photo et ses empreintes », a confirmé son avocate personnelle, Me Habiba Touré, auprès du confrère. Aussi, à l’issue de cette démarche des agents de la diplomatie ivoirienne, Laurent Gbagbo se verra in fine délivrer « un passeport ordinaire » en lieu et place d’un passeport diplomatique que lui confère son statut d’ancien chef d’État, apprend-on des sources proches du dossier. Et cela pourrait d’ailleurs intervenir d’ici à la fin novembre.
Un autre hic intervient cependant. C’est que l’issue de cette opération « dépendra aussi de l’avancée des discussions avec l’opposition à Abidjan », confie un proche du pouvoir à JA. Chose qui fait somme toute dire à un membre de l’entourage de Gbagbo qu’il ne s’agit que d’une « opération de communication ». « Si le chef de l’État avait voulu lui accorder un passeport, il le lui aurait déjà donné », s’offusque ce pro-Gbagbo.