Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) s’est exprimé sans langue de bois, dans une vidéo publiée par le site d’informations Linfodrome, sur la crise au FPI dans laquelle serait impliqué Laurent Gbagbo lui-même. Larges extraits.

Grâce à ce que j’ai pu faire avec le président Gbagbo, j’ai pu accumuler une certaine expérience politique. J’ai été ministre, Premier ministre. Elu local. Je suis député de la circonscription de Bongouanou depuis 2016. Président du Conseil régional depuis 2018, après avoir été maire depuis 1990. Je connais aussi ce que c’est que l’action municipale. Avec tous les problèmes que le pays connait, je suis persuadé que si les Ivoiriens me donnent l’occasion d’apporter ma contribution, ils ne seront pas déçus.

Affi va-t-il créer son parti ?

C’est une hypothèse que vous émettez. Pour le moment, ce n’est pas dans mes hypothèses. Je suis à la tête du Front populaire ivoirien. J’entends conduire et réussir ma carrière politique avec le Front populaire ivoirien.

Gbagbo et le FPI

Ce n’est pas son parti, c’est notre parti. Un parti politique n’appartient pas en privé à un individu, même s’il est un membre fondateur. Et ce sont les textes du parti qui fondent cette propriété collective. Et c’est pour ça que les militants cotisent. C’est pour montrer que c’est eux qui font vivre le parti.

C’est pour cela qu’il y a des règles de dévolution du pouvoir. Si c’était la propriété privée d’un individu, il n’y aurait pas de vote à l’intérieur d’un parti pour élire un président. Il y aurait des cotisations pour financer le fonctionnement d’un parti et tous ceux qui travaillent à l’intérieur du parti, qui mènent des missions, qui se dévouent pour le parti, seraient des employés payés chaque mois. Or ce n’est pas le cas.

La retraite de Laurent Gbagbo

Ça va dépendre de lui. C’est une question personnelle. Une question individuelle. Cela dépend de lui. De voir s’il doit prendre sa retraite ou pas. En ce qui me concerne, Laurent Gbagbo a tout prouvé. Il n’a plus rien à prouver. En tant qu’inspirateur pour l’Afrique, il a un message à porter à l’Afrique. Il a une expérience à faire partager à l’Afrique et aux leaders politiques à travers le monde.

Et je pense même que ce n’est pas seulement le président Gbagbo qui est concerné. A l’heure actuelle, les trois leaders, le président Gbagbo, le président Henri Konan Bédié et le président Alassane Ouattara, logiquement, devraient prendre une retraite.

L’allégorie du cercueil qui retourne au village

Mais vous avez bien parlé d’allégorie. Et c’est à ce niveau, certains de nos compatriotes, soit par ignorance, soit par mauvaise foi, m’ont fait une querelle. Parce que l’allégorie est une figure de style pour expliquer une situation en s’inspirant de faits passés. Disant ça, je ne fais nullement référence au président Laurent Gbagbo.

Le retour de Laurent Gbagbo

On ne me voit pas en première ligne, dans l’organisation du retour du président Laurent Gbagbo, compte tenu de la situation de crise que connait le parti. Situation dans laquelle le président Laurent Gbagbo lui-même est impliqué. Et qui fait qu’il y a d’un côté ceux qu’on appelle les GOR (Gbagbo ou rien), avec qui il est en permanence en contact et qu’il travaille. C’est donc tout à fait logique que ce soit eux qui soient tout à fait au-devant des préparatifs de ce retour.

Nous y sommes associés, puisque nous avons été visités par le ministre Léon Emmanuel Monnet, choisi comme président du comité d’organisation. Qui au cours de la rencontre qu’il a eue avec nous, nous a invités à participer à cet accueil. Donc nous sommes moralement, politiquement associés.

Propos retranscrits par Elvire Ahonon  

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