Ce Mardi 07 Décembre, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) était représenté par son président exécutif, Hubert Oulaye, à la cérémonie de commémoration du 28ème anniversaire de la mort de Félix Houphouët-Boigny, organisée par le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) à Yamoussoukro.
Entre les deux formations politiques, les liens semblent se resserrer même plus d’un an après la signature le 31 Mars 2020, d’un premier accord cadre de collaboration entre le parti septuagénaire et ce qui était encore appelé le « FPI-GOR ».
Cette alliance avec le PDCI-RDA, Laurent Gbagbo y tient. Il le réaffirmait le 02 Décembre dernier au cours d’une rencontre avec les populations Akye, Gwa et Agni. « Nous sommes dans cette alliance avec le Pdci-Rda et nous tenons à cette alliance. Vous pouvez dire au président Bédié que Gbagbo, en ce qui le concerne, fera tout pour que l’alliance se tienne et aille de l’avant ».
Seulement pour réussir ce périple à long terme où la confiance demeure le facteur déterminant, le président déchu de la crise postélectorale devra joindre l’acte à la parole.
La procédure judiciaire en cours à Paris entre son fils, Michel Gbagbo et le leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS), Guillaume Soro pourrait décrédibiliser le discours de Laurent Gbagbo.
La relation qu’entretient le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié avec le leader de GPS, Guillaume Soro, est on le sait, paternelle. Pour l’heure, on peut toujours professer de bonnes intentions.
Cependant, les choses pourraient coincer au cas où la plainte déposée par le vice-président du PPA-CI contre Guillaume Soro venait à prospérer. Henri Konan Bédié tient visiblement à l’unité de l’opposition et indubitablement avec le GPS de Guillaume Soro.
Fragilisé par les défections d’Affi Nguessan et Simone Ehivet, Laurent Gbagbo gagnerait à jouer de son influence pour étouffer les dossiers gênants susceptibles de nuire aux intérêts de son prédécesseur au pouvoir. Au risque de se retrouver encore plus isolé.
Raoul Mobio