Le journaliste-écrivain émérite André Silver Konan, double lauréat des Awards de la presse numérique, prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation a surpris de nombreux téléspectateurs le mardi 8 juin 2021, en faisant de graves révélations sur la caporalisation de la RTI, avec force détails, en direct à une émission à laquelle il a été invité, sur le plateau du média public. Intégralité de son intervention, dès sa première prise de parole.

Avant de répondre à votre question, permettez-moi de relever deux ou trois faits parce que cette émission a quand même une histoire. La première chose, c’est que je dois faire cet éclairage par devoir de vérité, vis-à-vis des téléspectateurs de la RTI et aussi et surtout aussi vis-à-vis des internautes qui auraient suscité ce débat.

La deuxième chose, c’est que je suis ici par humilité. Vous savez, mon ancrage spirituel me porte beaucoup vers l’humilité. Certaines situations font qu’on verse dans l’orgueil et j’ai préféré opter pour l’humilité. Je suis ici surtout par respect pour Fatim Djédjé, la modératrice de cette émission qui est l’une des meilleurs internationalistes de la place, et sans vouloir frustrer personne, je dirais la meilleure internationaliste mes médias en Côte d’Ivoire. Je suis ici aussi par respect pour Aristide Nkenda Nkenda.

Pourquoi est-ce que je cite ces deux personnes ? Parce que dans cette même enceinte de la RTI, il y a juste moins d’une semaine, sur ce même thème, nous étions là en train de mener un débat et ce débat n’a jamais été diffusé. Laissez-moi finir, madame la présentatrice, parce que c’est très important que les téléspectateurs sachent la motivation qui nous impose d’être ici aujourd’hui.

Je répète : cette émission a une histoire. Il est bon que les téléspectateurs sachent pourquoi la première émission n’a jamais été diffusée. Eh bien, elle n’a pas été diffusée du faite d’intrigues qui m’ont personnellement bouleversé.

Des intrigues qui ont dévoilé pour moi (excusez-moi, je sais que je suis à la RTI, mais  je vais le dire quand même), la caporalisation de la RTI. Je m’explique. J’avais été invité pour débattre, c’était bien un débat (ici il n’y a pas de monologue) sur ce même sujet avec Aristide Nkenda Nkenda le jeudi dernier, une émission préenregistrée qui devait être diffusée le samedi.

Mais en plein enregistrement, Aristide peut le témoigner, la journaliste ici présente a reçu un coup de fil pour interrompre l’enregistrement et au bout de fil (puisque j’étais assis juste à côté d’elle), j’ai entendu la personne qui l’appelait, lui demander pourquoi Tiemoko Antoine Assalé n’était pas sur le plateau.

Je n’ai pas bien compris puisque celui avec qui je débattais ne méritait pas moins d’être là et à titre personnel, je n’ai jamais fait des intrigues pour assister à des débats auxquels d’autres personnes participent et auxquels je ne suis pas convié, même si j’aurais aimé y être.

Par la suite, lui-même à travers ses publications, a avoué que c’est du fait de son activisme que cette émission n’a pas été diffusée. Et nous en sommes là aujourd’hui.

Cela m’a personnellement intrigué parce que je me dis : « si un journaliste fut-il proche ou non des milieux de pouvoir arrive à distraire le programme de la grande RTI, je me demande ce que peut faire un directeur général, un ministre, un président d’institution. C’est ce que j’appelle la preuve de la caporalisation. Il était important que je fasse ce recadrage. Pour moi, c’est un incident clos, la preuve c’est que je suis là et je vais répondre à votre question.

Retranscrit par Timy Aquilas

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