Pascal Affi N’Guessan a accordé un entretien à RFI, le 1er janvier 2021, au lendemain de sa libération. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), a rendu hommage à ses geôliers de l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan.
Racontant comment ce sont passés ses deux mois de détention, Pascal Affi N’Guessan déclare : « Des mois de détention sont toujours des mois difficiles. D’abord, les conditions d’arrestation ont été très compliquées, rocambolesques. On est passé tout près, je dirais, de la mort. Ensuite la détention à la Direction de la surveillance du territoire, la DST, pendant 60 heures sans voir le jour, ce n’était pas facile ».
Ajoutant : « Mais après, lorsque j’ai été présenté au procureur et qu’on m’a transféré par la suite à l’Ecole de gendarmerie, je dois reconnaître que là-bas les autorités de l’Ecole, tout comme les gendarmes qui étaient commis à ma surveillance ont été corrects. En tout cas, je voudrais vraiment témoigner que l’Ecole de gendarmerie a été professionnelle et que je n’ai pas eu à subir de torture ou de quelque maltraitance que ce soit ». Pour rappel, le président du FPI a été arrêté dans la nuit du vendredi 06 au samedi 07 novembre 2020, à Akoupé, alors qu’il se rendait à Bongouanou son fief.
Procès politique selon Affi
Après près de deux mois de détention, l’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo a été présenté à un juge d’instruction de la cellule spéciale le mercredi 30 décembre 2020. Ce même jour il a été libéré et mis en liberté provisoire et placé sous contrôle judiciaire. Pour le président du FPI, c’est « un procès politique » et « une détention politique ». « Il faut situer cette libération dans le cadre du dialogue politique pour essayer d’apaiser l’environnement sociopolitique, de normaliser la vie politique en Côte d’Ivoire et puis, de relancer le processus démocratique », a-t-il soutenu.