Mabri dit être sorti d’une « servitude » politique pour se consacrer à sa campagne présidentielle.
Limogeage brutal, réaction immédiate. Albert Mabri Toikeusse, emporté ce jour 13 mai 2020 par un réaménagement de l’équipe gouvernementale, voit, dans la décision du chef de l’État, Alassane Ouattara, une occasion de lui rendre sa liberté d’action. Pour ainsi dire, il sort de la servitude du gouvernement et Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), pour mener, désormais, son combat, celui, de la fonction suprême.
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Joint peu après la décision, il s’est adressé à nous, à travers son chargé de Communication, Oplé Tanios. « Dites lui que je suis libéré. C’est maintenant que le vrai combat commence. Je vais mener mon combat sur le terrain pour les futures joutes présidentielles. Le vrai combat commence maintenant.
Je vais m’atteler à l’organisation de mon parti. Je pars, la tête haute, avec la conscience d’avoir bien servi mon pays » a réagi le député de Zouan-Hounien, par ailleurs président du Conseil régional du Tonpki. Abdallah Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire ( UDPCI) et ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a ouvertement refusé d’adhérer au choix du Premier Amadou Gon, comme candidat du Rhdp à la présidentielle de 2020.
Selon des sources proches de l’héritier politique du général Robert Guéi, Albert Mabri Toikeuse « savait depuis une semaine qu’il allait quitter le gouvernement ». Et pour cause ! Il a été reçu, jeudi 7 mai 2020, à Abidjan, par le chef de l’État, président du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP). Les deux hommes n’auraient pas trouvé un point de jointure. A partir de ce moment, Mabri savait que son sort était scellé et que ses jours au gouvernement étaient comptés.
Sa destinée politique allait prendre une autre direction, en dehors du RHDP et de son gouvernement. Et, ce qui devrait arriver est arrivé aujourd’hui. Il s’agit du second limogeage de Mabri sous le Président Alassane Ouattara. Cette fois-ci, ses partisans craignent que leur leader ne connaisse le même sort que Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, condamné récemment, à 20 ans d’emprisonnement et à plusieurs milliards d’amendes. Il avait, comme Mabri, déclaré sa candidature à la prochaine présidentielle de 2020, après avoir quitté le Rhdp.