Le tribunal militaire de Ouagadougou a confirmé mardi, les poursuites contre l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, dans l’assassinat Thomas Sankara. Une dizaine de personnes dont Gilbert Diendéré et Yacinthe Kafando, a aussi été mise en accusation.

Les personnes mises en accusation sont : Blaise Compaoré,

Gilbert Diendéré, Yacinthe Kafando, Bossobè Traoré, Nabonswendé Ouédraogo, Idrissa Sawadogo, Tibo Ouédraogo, Albert Pascal Sibidi Belemlilga, Diakalia Démé, Mori Aldjouma Jean-Pierre Palm, Alidou Jean Christophe Diébré, Hamado Kafando et Ninda Tondé dit Pascal.

Ils sont renvoyés « devant la juridiction de jugement afin d’être jugés conformément à la loi ».

Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1983, Thomas Sankara a été tué par un commando le 15 octobre 1987 à 37 ans, lors du putsch qui porta au pouvoir son compagnon d’armes Blaise Compaoré.

Selon des médias locaux, la mort de Sankara, devenue une figure panafricaine, était un « sujet tabou », pendant les vingt-sept ans de pouvoir de Blaise Compaoré, renversé par une insurrection populaire en octobre 2014.

L’affaire judiciaire a été relancée sous la transition démocratique et un mandat d’arrêt a été émis contre lui par la justice burkinabé le 7 mars 2016. Blaise Compaoré vit en Côte d’Ivoire où il a obtenu la nationalité ivoirienne.

Outre ce dernier, son ex-chef d’état-major particulier, le général Gilbert Diendéré, condamné pour le putsch de septembre 2015, et 23 autres personnes, en majorité des soldats de l’ex-garde présidentielle de Blaise Compaoré, sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’État », « assassinat », « faux en écriture publique » et « recel de cadavres ».

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