Un virus menace l’humanité. Il attaque indifféremment le pauvre et le riche. Il ignore les frontières, les barrières sociales et raciales. Il n’est pas raciste. Les puissants et les gueux se trouvent confinés dans le même espace, dans le même monde, sur un même bateau.
Impuissants, les uns implorent Dieu. Les autres croient et comptent sur l’apport de la science, surtout de la médecine. Croyants, athées et agnostiques espèrent une seule chose, l’éradication totale de ce nouveau fléau dont la survenue, sonne comme un avertissement ou une sanction aux errements des hommes eux-mêmes. La gloire, la richesse, le pouvoir ne prémunissent pas contre ce virus.
Les Rumeurs.
Et pourtant les bruits courent que Dramane ouattara, aurait, comme cette mauviette de capitaine Italien, couard, qui avait quitté son navire « le Costa Concordia » alors en pleine perdition et attendu une heure avant d’appeler les secours, malgré un énorme trou dans la coque, quitté Abidjan pour aller se réfugier dans la cité balnéaire d’Assinie. Il a abandonné les ivoiriens à leur sort.
Il se croit plus malin. Il est convaincu qu’avec cette ruse il pourra tromper et semer le virus. A force de tromper les ivoiriens, il a fini par croire qu’il pouvait duper même le corona. Il oublie que nul ne peut se soustraire de son emprise en se terrant ou en se barricadant dans une cité balnéaire, aussi belle soit elle.
Alors que les dirigeants des pays dans lesquels ce fléau a atteint des proportions inquiétantes, avec des hôpitaux saturés, et un nombre de morts qui ne cesse de croître; les Présidents de ces nations font face stoïquement à cette calamité aux côtés de leurs populations éprouvées, qu’ils exhortent sur les conduites à tenir collectivement pour le salut de tous. Ainsi, les responsables, Xi Jinping de Chine, D. Trump des Etats-Unis, B. Johnson de Grande Bretagne et de bien d’autres nations, n’ont pas cherché à fuir les responsabilités politiques qu’ils ont sollicitées et pour lesquelles ils ont été élus.
Ils se trouvent à côté de leurs peuples dans cette tourmente, pour coordonner la lutte afin d’éradiquer ce virus qui affole le genre humain dans son intégralité. Le président E. Macron n’a pas non plus, pris la poudre d’escampette pour le Fort de Brégançon, dans le Var.
Mais pendant qu’il cherche à sauver sa peau et celle de sa famille en se confinant en lieux qu’il croit surs, il harcèle le Docteur Assoa Adou. Il veut le jeter en prison. Ses petits juges téléguidés, ses marionnettes de procureurs, de présidentes de supposées cour d’appel tels des pantins sont mis en branle. Assoa Adou ne mérite-t-il pas d’être protégé en évitant de rencontrer les obligés de Dramane, appelés abusivement auxiliaires de justice ? Pourquoi ce régime en fin de règne en veut-il dans ses derniers soubresauts tant au Ministre Assoa Adou ?
Assoa Adou mérite également d’être confiné…
Le pouvoir n’a rien de concret à lui reprocher. Il serait l’instigateur d’un trouble à l’ordre public imaginaire, parce qu’il ne s’est pas joint à la cohorte des courtisans, qui comme des moutons de panurge, ont applaudi la mise en scène de Dramane Ouattara à Yamoussoukro. Il y aurait décidé de renoncer à un troisième mandat.
Le Secrétaire Général du F. P. I a commis un crime de lèse-majesté aux yeux du dictateur d’Abidjan en déclarant que « Pour le Front Populaire Ivoirien, cette décision est un non événement « , parce que cette décision ne venait pas de celui qui voulait en tirer gloire et reconnaissance, mais qu’il obéissait au dictat de ses employeurs et exécutait leurs ordres.
Circonstance aggravante pour le Secrétaire Général du F.P.I, il a mis Dramane Ouattara dans la posture peu flatteuse d’un boxeur subissant une humiliante défaite, défiguré, acculé dans les cordes dont l’entraîneur a jeté l’éponge pour lui sauver la vie, que ce dernier ne pouvait décemment crier sa bravoure. Poursuivre le Secrétaire Général du F.P.I sous le motif qu’il n’a pas applaudi paraîtrait grotesque et ridicule à l’opinion internationale.
Il fallait donc trouver autre chose. Assoa Adou a effectivement exhorté, les ivoiriens à envahir les centres d’enrôlement pour obtenir leurs pièces d’identité. » (…) le Front Populaire Ivoirien demande instamment à tous les ivoiriens d’envahir tous les centres d’enrôlement afin d’obtenir leur carte nationale d’identité (…) » Le pouvoir devrait le remercier de l’avoir aidé pour qu’un grand nombre ait le sésame qui faciliterait son inscription sur les fameuses listes électorales.
Si la volonté du pouvoir était de tuer Assoa Adou qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Il le convoque en plein confinement pour des motifs fallacieux, le met en face d’individus douteux dont on ne sait, s’ils sont contagieux, et d’aventure s’il lui arrivait malheur on accuserait la pandémie. Si Dramane a le droit de se confiner, qu’il en fasse autant pour le Secrétaire Général du F.P.I Assoa Adou.
Conduire le virus sur un faux chemin…
La publication des listes d’hôtels retenus ainsi que les numéros des chambres confirment que Dramane et les siens veulent jouer un tour au virus, le semer en brouillant les pistes. Cette histoire de confinement à Assinie pour fuir une hypothétique contamination mortelle, mérite, qu’on la mette en parallèle avec le récit de ce conteur persan du XIIème siècle, intitulé. » Le rendez-vous avec la mort «
Le Rendez-vous avec la mort.
Un jour sur le marché de Baghdad, qui grouillait de monde, un vizir la trentaine, jeune, vif et en excellente forme alla faire des courses pour son Khalife. Soudain son regard croisa celui d’une femme, maigre, habillée en noir avec des yeux creux desquels se dégageait un effroi tétanisant. Le vizir en homme avisé, reconnut immédiatement, qu’il s’agissait de la mort.
Il rebroussa chemin, courut voir son maître, le Khalife dans son palais. Celui-ci, le voyant transpirant à grosses gouttes, devina que quelque chose venait de se produire. Tremblotant, le vizir dit à son maître que la mort le cherchait à Baghdad, et qu’il l’avait vue sur le marché. Il devait, s’il voulait encore vivre, quitter rapidement la ville de Baghdad, capitale de l’Iran actuel, pour aller s’abriter incognito dans une cité très éloignée, ainsi pensait-il, tromper la mort.
Et que pour ce motif, il sollicitait que son maître lui donnât sa liberté afin qu’il se rende à Samarkand, une ville de l’Ouzbékistan d’aujourd’hui. Les deux cités se situent à environ 2800 kilomètres l’une de l’autre. Après le consentement de son maître, le voici qui enfourcha un cheval, un pur sang et se mit en fuite en galopant du plus vite qu’il ait pu..
« Le khalife, qui aimait son vizir, le laissa partir. Ce dernier disparut dans un nuage de poussière. Songeur, le khalife sortit du palais déguisé, comme il avait souvent l’habitude de le faire. Sur la place du marché, il vit la mort et s’avança vers elle.
J’ai une question à te poser. Mon vizir est un homme encore jeune et bien portant. Pourquoi l’as-tu terrorisé ce matin en le fixant d’un regard menaçant ?
La mort de répondre. » Ce n’était pas un regard menaçant, c’était un regard étonné. Je ne m’attendais pas du tout à le voir ici, à Baghdad, alors que j’ai rendez-vous avec lui ce soir, à Samarkand ! »
A peine était-il arrivé à Samarkand que le vizir vit la mort en face, assise, qui l’attendait. Tu es à l’heure, lui dit-elle, car c’est ici que j’avais rendez-vous avec toi.
Le rendez-vous avec la mort attend chacun dans le Samarkand qu’elle aura choisi. Et les petits arrangements pour y échapper ne sont qu’illusions.
Une contribution de T. Briga
Avec ivoirebusiness.com