L’audience de prestation de serment de deux nouveaux commissaires centraux a vu l’absence remarquée de Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel. A sa place, c’est Jacqueline Oble qui a été présentée comme la présidente par intérim.
Où est passé Mamadou Koné, le président du conseil constitutionnel ? Difficile d’y répondre. D’autant que les communicants de la prestigieuse institution n’y ont donné aucune réponse, aux journalistes présents lors de la prestation de serment, le vendredi 29 janvier 2021. A sa place, c’est plutôt Jacqueline Oble qui a été présentée comme « présidente par intérim ». Sans autre précision venant du service communication.
Président du Conseil constitutionnel depuis février 2015, Mamadou Koné a été au devant de l’actualité ces derniers mois, relativement à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Le 14 décembre, alors qu’il validait l’élection pour un troisième mandat du Président Alassane Ouattara, le magistrat qui n’est pas constitutionnaliste, avait délivré un message jugé hors propos, d’autant qu’il a prétendu que le Conseil constitutionnel pouvait interpréter la loi comme il l’entendait, alors que sa mission consiste, non à interpréter la loi, mais de dire ce que prévoit la loi.
Et Jacqueline Oble, personnalités réputée, membre des sept personnalités qui forment le Conseil constitutionnel, a partagé cette position manifestement erronée. C’est elle qui a été désignée pour assurer l’intérim de Koné. Les jours prochains nous situeront sur le sort de Mamadou Koné.