C’était trop rêver de croire que le président élu du Conseil régional du Gbêkê Mangoua Jacques allait retrouver son poste. Le Rhdp en effet n’avait pas du tout digéré la brillante victoire du candidat du Pdci-Rda face à ses nombreux ministres et directeurs généraux de la région.
Le parti du président Alassane Ouattara acceptait difficilement qu’une région stratégique comme le Gbêkê soit contrôlé par le président Henri Konan Bédié et le Pdci-Rda. Il fallait donc tout faire pour évincer son pion sûr qui, non seulement connaît le terrain mais très écouté par la population du Gbêkê.
C’est ainsi qu’après les problèmes judiciaires du président Mangoua Jacques, il fallait mettre le Conseil régional sous tutelle et par la suite passer à la vitesse supérieure de ce complot en évoquant les dispositions de la loi n°2012-1128 du 13 décembre 2012 portant organisation des collectivités territoriales en ces articles 42 et 43 pour empêcher le président Mangoua Jacques de se représenter en cas de nouvelles élections.
Conseil région du Gbêkê
« Article 42 : En cas de dissension grave au sein des Conseils mettant en péril le fonctionnement normal et la gestion des collectivités territoriales, l’autorité de tutelle œuvre à l’aplanissement de la dissension. En cas d’échec, le ministre en charge des Collectivités territoriales en rend compte par une communication en Conseil des ministres qui l’autorise éventuellement à suspendre par arrêté le Conseil concerné. La suspension d’un Conseil ne peut excéder trois mois renouvelables une seule fois. Si, à l’issue du délai susmentionné, la situation perdure, le Conseil peut être dissou par décret pris en Conseil des ministres.
La démission de la moitié au moins des membres d’un Conseil peut également, sur communication du ministre en charge des Collectivités territoriales, entraîner la dissolution dudit Conseil par décret pris en Conseil des Ministres.
Article 43 : Lorsqu’un Conseil a été dissout ou suspendu ou que son élection n’a pas eu lieu ou a été annulée, une délégation spéciale est nommée par l’autorité de tutelle dans les quinze jours qui suivent l’annulation, la dissolution, la suspension ou la constatation de l’impossibilité de l’élection.
Les membres d’un Conseil dissout ne peuvent être, à nouveau, candidats aux élections partielles locales qui suivent immédiatement la dissolution. Quant aux membres dont la démission a entraîné la dissolution du Conseil, ils ne peuvent être candidats aux élections générales locales qui suivent immédiatement cette sanction. »
De ces deux (02) textes donc, il faut comprendre que s’en est malheureusement fini pour Mangoua Jacques et le Pdci-Rda. A moins que le Pdci-Rda prépare un autre candidat.