L’épisode de l’affaire de falsification présumée des bons d’exonération de sénateurs n’aura pas encore fini de livrer ses secrets.

Touré Aladji Moussa Moustapha alias Al Moustapha est détenu à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan pour faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, des poursuites annoncées contre les sénateurs impliqués.

Le procureur de la République Richard Adou a requis à son encontre l’ouverture d’une information judiciaire au Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF) avec mandat de dépôt pour les faits de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, escroquerie portant sur du numéraire, corruption et Blanchiments de capitaux.

Les faits datent de 2020, suite à une plainte du secrétaire général du sénat ivoirien, Al Moustapha a été déféré à la Maca le jeudi dernier.

L’homme a, après son arrestation fait, à des confrères des révélations sur cette affaire qui semble impliquer plusieurs personnes.

Lors d’un entretien téléphonique, Al Moustapha a affirmé que cette affaire remonte à trois ans en arrière.

Il a fait savoir que ce sont des mains tapis dans l’ombre qui manœuvrent pour lui faire porter le chapeau depuis le décès de l’ancien Premier ministre Hamed Bakayoko.

 « Je suis même étonné d’être accusé de tous ces chefs d’accusation. Je ne fabrique pas des bons d’exonération. C’est une dame du nom de Charlotte, ex-intime d’un cadre d’un parti politique qui travaille avec les sénateurs qui m’a mis en contact avec les sénateurs qui me remettait toutes les preuves que j’ai données à la gendarmerie. Et les exonérations de ces bons, je les ai remis à la douane pour vérification et la douane a appelé le service du sénat pour vérification avant toute validation. Ce qui veut dire que c’est au sénat que les complices se trouvent. », a confié Al Moustapha. « 

À en croire Al Moustapha, il s’agit donc d’un réseau bien orchestré mis sur pied qui veut lui faire porter le chapeau dans une affaire où il se présente comme une victime.

Charlotte, celle qui a été citée dans l’affaire précise quant à elle aux confrères que ce sont des personnes qui travaillent au sénat et qui collaboraient avec les douaniers qui l’ont mises en contact avec Al Moustapha.

Dans ce deal, la nommée Charlotte affirme avoir été l’intermédiaire entre ceux qui l’ont contacté au sénat et Al Moustapha.

Dans cette affaire pendante devant les juridictions, seule une véritable enquête pourra mettre en lumière la partie non visible de cet iceberg.

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