Après des pertes en vies humaines à Dabou et à Bonoua la semaine dernière, et d’énormes dégâts matériels dans plusieurs villes et communes du pays, la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne pour dire non à un troisième mandat d’Alassane Ouattara, suit son cours à deux jours de scrutin.

Ainsi, ce mardi 2020 dans la matinée, un autobus de la SOTRA a été calciné par des manifestants à la Riviera 2. A Abongoua, des populations en colère contre la violation de la constitution ont carrément bloqué la route nationale Kotobi-Akoupé à l’aide de deux grumiers, quand à Daoukro, des inconnus saccageaient le siège de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et calcinaient tout le matériel informatique et bureautique.

Des tirs ont été entendus dans cette ville. Selon un témoin, des barrages avaient été dressés par des manifestants afin de paralyser toute la ville. Donc les forces de l’ordre ont été obligées de les dissuader par des tirs de sommation dans l’intention de les disperser et lever ces barrages.

A Bongouanou, le siège de la CEI a été également saccagé par des inconnus pour qui les élections du 31 Octobre 2020 doivent être reportées à cause des irrégularités qui les entachent ; notamment la candidature illégale du président sortant, l’exclusion de 40 candidats de la course, le refus d’auditer la liste électorale…

Les partis de l’opposition avec à leur tête le PDCI-RDA entendent maintenir ce mot d’ordre de désobéissance civile pour que ces élections n’aient pas lieu. Le régime en place lui, ne compte pas reculer. Il veut organiser coûte que coûte ce scrutin.

Malgré le bilan déjà effrayant de la désobéissance civile avec son corollaire de conflits intercommunautaires, de décès, de pertes sur le plan matériel, il fait la sourde d’oreille. Le président de la République compte prendre des dispositions pour mettre définitivement fin à ces manifestations de mécontentement dès sa réélection le 31 Octobre 2020.

Le ton durcit de jour en jour entre les opposants et lui. Ces élections auront-elles lieu à la date indiquée ou pas ? Seuls les jours à venir nous situeront. Toutefois l’opposition s’organise pour empêcher le scrutin de ce samedi 31 octobre. Les Ivoiriens retiennent leur souffle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *