Dans un dossier massif sur la « dissolution » du comité directeur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du président de la République Alassane Ouattara), le journal d’investigation Ivoir’Hebdo fait remarquer que c’est la troisième fois qu’Adama Bictogo est mis à l’écart, depuis l’avènement de son parti au pouvoir d’Etat.
Dans un encadré intitulé « Mal aimé ?», le journal Ivoir’Hebdo revient sur les derniers soubresauts au sein du parti présidentiel, en parlant du directeur exécutif du RHDP.
« C’est la troisième fois que Bictogo subit ainsi une mise à l’écart, sans que les raisons avancées ne transparaissent clairement », soutient le journal, avant de revenir en détails sur les éléments qui soutiennent son affirmation.
« En 2012, il a été le premier ministre à avoir été limogé du gouvernement, suite à une affaire jamais élucidée des déchets toxiques. Il a toujours clamé que son cabinet d’intermédiation avait été payé, en échange du service rendu », mentionne le journal.
« En 2021, alors qu’il était annoncé à la présidence de l’Assemblée nationale ou comme patron d’un grand ministère de souveraineté ou même à la vice-présidence restée vacante depuis le départ de Daniel Kablan Duncan, il a dû se contenter du poste de vice-président de l’Assemblée nationale, d’où il subit les recadrages constants d’un Amadou Soumahoro certes convalescent, mais combattif et ne voulant céder aucune parcelle de pouvoir », soutient encore Ivoir’Hebdo.
Enfin, dans l’ordre chronologique du journal, « en septembre 2021, c’est la direction exécutive d’où il est éjecté sans notification formelle. Qu’est-ce que Adama Bictogo a donc bien pu faire pour que ses « tabourets » lui soient toujours retirés ? La réponse se trouve certainement avec Alassane Ouattara.
Et le futur organigramme du parti présidentiel donnera davantage de réponses sur cette histoire de « je t’aime moi non plus », entre un fils ambitieux et un père qui prend les décisions sans se justifier ».