Le procureur de la République, Adou Richard, était l’invité, mercredi, de l’émission « Life Talk » de la télévision Life TV. Il a, à l’occasion évoqué les enquêtes ouvertes dans le cadre des violences survenues lors des évènements malheureux qui ont émaillé le processus électoral en Côte d’Ivoire. Le procureur Adou Richard: « Je ne peux pas vous dire aujourd’hui qui conduisait le Gbaka vert » Les violences survenues avant, pendant et après le scrutin présidentiel du samedi 31 octobre 2020, ont fait au moins 85 morts, près de 500 blessés et d’importants dégâts matériels. 

Ce qui a entrainé de nombreuses arrestations dont celles de certains responsables politiques de l’opposition et de la société civile. Sévèrement critiqué pour sa conduite jugée « partiale» des dossiers relatifs à ces tragiques évènements, le procureur Adou Richard a éclairé, mercredi, l’opinion sur l’état d’avancement des enquêtes ouvertes. Notamment sur l’affaire du jeune Toussaint N’Guessan Koffi, 34 ans, décapité à Daoukro lors des affrontements intercommunautaires en marge de l’élection présidentielle d’octobre. L’image diffusée sur les réseaux sociaux, d’un de ses bourreaux donnant un coup de pied dans sa tête tranchée, avait choqué le pays et provoqué une vague d’indignation. 

« Pour le jeune qui a eu la tête tranchée à Daoukro, les enquêtes se poursuivent. Des personnes ont été déjà entendues, certaines sont déjà en détention à Abidjan», a fait savoir le procureur Adou Richard qui rassure que ce crime ne peut « rester impuni ». Concernant l’affaire du fameux « Gbaka vert », un minicar de transport qui, selon des témoins, aurait transporté, le jeudi 13 août, des personnes armées de machettes pour agresser des manifestants opposés au 3e mandat, dans divers endroits de Yopougon, le procureur a confié que les enquêtes sont en cours pour identifier le conducteur du véhicule en question. 

« À propos du Gbaka vert, nos enquêteurs sont à pied d’œuvre. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui qui conduisait ce Gbaka. Les appels à témoins ne sont pas toujours crédibles », a-t-il indiqué. Les cas Pascal Affi N’guessan et Pulchérie Édith Gbalet L’ex-Premier ministre Pascal Affi N’guessan a été arrêté dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre alors qu’il tentait de regagner Bongouanou, sa ville natale. Il est accusé de sédition après l’annonce de la mise en place d’un Comité national de transition (CNT). Détenu dans un endroit toujours tenu secret, le procureur Adou Richard révèle qu’il se porte bien.

Affi N’guessan, ses avocats ont désigné un des leurs qui lui rend visite toujours. Sa femme lui fait à manger toujours. Ses médecins lui rendent visite », a-t-il fait savoir. Quant à l’activiste de la société civile, Pulcherie Edith Gbalet, détenue depuis bientôt 3 mois, le procureur de la République a confié que sa détention est du domaine du juge. Selon lui, le jugement de Pulcherie Gbalet tarde parce que son appel à manifester contre la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a provoqué mort d’homme. « Donc même s’il y’a flagrance, le juge d’instruction doit mener des enquêtes », a-t-il indiqué.

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