Face à la communauté ébrié de Songon-Agban, samedi 19 janvier dernier, Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, a formellement dénoncé une injustice au peuple Atchan.

Évoquant l’urbanisation de la ville d’Abidjan, face au peuple Atchan originaire de Songon Agban, l’ex-président ivoirien dénonçait ouvertement une injustice faite au peuple ébrié d’Abidjan.  Dans ses propos, le patron du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) indiquait que le peuple Ebrié d’Abidjan a été victime de « spoliation » de ses terres à cause de l’urbanisation de la ville d’Abidjan.

Le chef d’Anono donne raison à Gbagbo

« L’urbanisation d’Abidjan a dépouillé totalement les Ebrié. C’est pourquoi, quand je suis devenu Président, j’ai fait ce que j’ai pu pour donner à des fils d’Ebrié, des postes qui pouvaient leur permettre d’essayer de corriger un peu eux-mêmes. Parce que je me disais si cela arrivait dans mon village, qu’est-ce qu’on deviendrait. Sinon, ce n’est pas parce que je suis généreux, mais c’est parce que je réfléchis un peu », a-t-il lancé. 

les Atchans de la ville d’Abidjan ont bel et bien été expropriés de plusieurs hectares de terres pour les besoins d’investissements publics à Abidjan sans

Ces propos tenus par Laurent Gbagbo, samedi  19 mars dernier, ont suscité une vague d’indignations. Des cadres du parti au pouvoir ont en effet fustigé des propos « propagandistes » qui visent à susciter « la révolte du peuple Atchan ».  Mais à en croire nanan Nandjui Djorogo, chef du village d’Anono, rien dans ce qu’a dit Laurent Gbagbo n’est faux. À l’ écouter, les Atchans de la ville d’Abidjan ont bel et bien été expropriés de plusieurs hectares de terres pour les besoins d’investissements publics à Abidjan sans qu’ils aient reçu des compensations conséquentes. 

 « Pour Anono, il cite les constructions de l’école de police, de l’université Houphouët Boigny, de la résidence de Thérèse Houphouët Boigny … qui ont avalé des plantations d’autochtones Ebrié. Ni compensation financière significative, ni quota réservé à leurs progénitures à l’école de police ou à l’école de gendarmerie », a confié la tête couronnée à Connectionivoirienne. Comme solution pour corriger l’injustice faite aux Ebriés, l’autorité coutumière plaide en faveur d’une subvention qui émanerait d’un décret présidentiel. Rappelant qu’un protocole d’accord avait été signé le 9 février 1970 avec l’état dans le sens d’une meilleure compensation, qui malheureusement, n’a jamais été respecté.

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