Un quotidien de la place, proche du Rhdp, parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a révélé en milieu de semaine dernière, dans l’une de ses éditions, que des pièces administratives auraient été demandées au président Laurent Gbagbo au mois de juillet, en exécution de la loi relative aux avantages liés à son statut d’ancien président de la République. Et que l’ancien prisonnier de la Cour pénale internationale n’aurait pas été capable jusqu’à ce jour, de fournir ces documents administratifs sus-visés.
Ce qui, selon le journal « Le Matin « , priverait actuellement le président Laurent Gbagbo de bénéficier de sa rente viagère. Mais entre nous : de quelles pièces administratives, l’État de Côte d’Ivoire a-t-il besoin pour attribuer légalement une résidence à Laurent Gbagbo ? Son seul statut d’ancien président de la République n’est-il pas suffisant ? Si les informations (?) livrées par le journal « Le MATIN » sont imparables, alors sur la base de quelles pièces justificatives, l’État ivoirien a-t-il récemment affecté trois véhicules (nous y reviendrons ) au président Laurent Gbagbo ?
Au vu de quels documents justificatifs, le gouvernement a-t-il détaché auprès de lui, dix agents pour assurer sa sécurité ? Quelle autre pièce justificative Laurent Gbagbo devrait-il fournir pour que l’État de Côte d’Ivoire décide enfin de lui affecter, l’aide de camp de son choix? Autant de questions que l’on se pose à l’envie, et qui laissent clairement penser à de basses manœuvres politiciennes visant à réduire au maximum, l’influence financière d’un Laurent Gbagbo très entreprenant ces dernières semaines dans le cadre de la naissance de son nouveau parti politique.
Sinon, pourquoi l’État s’est-il engagé à exécuter les avantages subsidiaires et laisser croire, qu’il manquerait des pièces administratives au dossier de Laurent Gbagbo quand il s’agit de lui faire un rappel de son salaire d’ancien président de la République.
Et puis, pourquoi interdit-on à Laurent Gbagbo d’utiliser des gyrophares sur les véhicules constituant son cortège, alors que le président Alassane Ouattara dit avoir donné des instructions afin que son prédécesseur bénéficie pleinement des avantages et de toutes les considérations dûs à son rang ? Assurément qu’il y a anguille sous roche.
P. L