Il y a un rebondissement dans l’affaire Tia Koné, du nom de l’ancien président de la Cour suprême, en Côte d’Ivoire, décédé le 8 février 2021. Selon une information exclusive de Ivoir’Hebdo, un homme a été mis aux arrêts. Il s’agit de l’aide de camp de l’homme.

Retour en arrière, pour un bref résumé de l’affaire. Dans notre édition n°024 du mardi passé, nous revenions sur des zones d’ombre de l’affaire Tia Koné. D’abord la date de décès. Qui n’est pas le 9 février, date d’annonce de sa mort, mais le 8 février, précisément à 13h40mn. Cause du décès : complication d’une maladie chronique (IRC), selon des documents que nous avons pu consulter. L’IRC est l’insuffisance rénale chronique. C’est « une maladie irréversible d’apparition lente, le plus souvent liée au diabète et à l’hypertension artérielle », selon la description médicale.

Ensuite le lieu du décès. A partir d’où le corps de Tia Koné, est arrivé à Ivosep, en l’absence des enfants majeurs et des femmes ? Ivosep interrogé, par les enfants, par voie d’huissier, avait refusé de livrer les informations. « Nous ne sommes pas habilités à donner des enfants sur un corps à d’autres personnes, autre que le déposant dudit corps, sauf autorisation du juge », avait répondu l’entreprise de pompes funèbres aux enfants. Contactés par Ivoir’Hebdo, Ivosep et la Polyclinique Sacré Cœur d’Abidjan, où l’acte de constatation de décès a été signé ; n’ont toujours pas souhaité répondre.

Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur l’identité de la personne dont le nom a été enregistré à Ivosep, comme ayant déposé le corps. Il s’agit d’une femme dont nous taisons, pour l’instant, l’identité. Une chose est certaine. Il ne s’agit pas de la première épouse de Tia Koné, Siamba Koné, la mère des trois premiers enfants, ni de sa deuxième épouse, une Française avec laquelle il a eu cinq enfants, encore moins de la dernière avec laquelle il vivait et qui était en Suisse, au moment des faits.

« Jusqu’à aujourd’hui, nous nous  demandons où est décédé le magistrat hors hiérarchie Tia Koné. Pourquoi personne ne veut nous dire la vérité ? », avait dénoncé, dans notre numéro précédent, Siamba Koné la veuve du défunt, qui avait entamé une procédure judiciaire, avant la mort de son époux, en vue de l’annulation de son dernier mariage, contracté, sans que le premier n’ait été cassé par une décision de justice notifiée aux deux époux.

L’aide de camp aux arrêts

Les mystères autour de la mort de cet ancien puissant président de la Cour suprême, sont nombreux. Nous n’y reviendrons pas. L’information majeure récente, est l’interpellation d’un homme, dans le cadre de l’affaire. L’aide de camp de Tia Koné, qui a été durant plusieurs années, dans son sillage, a été mis aux arrêts. C’est un gendarme répondant au nom de BTB. Pour des raisons d’enquête, nous ne livrerons pas pour l’heure, son identité complète. Il a été arrêté sur ordre de sa hiérarchie, pas du fait de son implication directe dans la mort de son patron, mais pour nécessité d’enquête.

En effet, sa hiérarchie lui reproche un abandon de poste et une absence sans justification précise. Il n’était pas aux côtés du magistrat hors hiérarchie à la retraite, au moment où il décédait, un lundi, jour ouvrable, alors qu’il ne bénéficiait pas de permission. Un autre mystère. En attendant que l’affaire soit élucidée, les funérailles du défunt sont gelées. Et les tractations vont bon train au sein de la famille et des différentes parties à l’affaire. A suivre…

Ivoir’Hebdo

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