Nonra Trapet Dunord, dans sa chroniques, « Les chroniques de Nonra » revient sur les relations entre Gbagbo-Affi et Gbagbo-Sangaré.
Décidément les absences répétées de Laurent Gbagbo à la tête du fpi nous auront montrés deux types de camarades de lutte. Il y a des Sangaré Aboudramane et il y a des Affi N’guessan.18 février 1992, le pouvoir du vieux Houphouët avec à sa tête un premier ministre nommé dramane arrête Gbagbo et le jette en prison. Sangaré, qui souhaite le retour rapide de son chef, engage des actions.
Parmi ces actions, il y a des réunions avec la direction du parti. Au cours de ces réunions, on raconte que Sangaré a refusé de s’asseoir sur le fauteuil que Gbagbo utilisait en tant que secrétaire général du fpi. Sangaré tenait à ce que tout le monde sache que dans une lutte comme celle que le fpi avait choisie de mener, il fallait un chef et il fallait lui accorder un minimum de fidélité.
Il ne fallait même pas penser le remplacer. C’est d’ailleurs pour cela que le même Sangaré s’est mis aux côtés des Gbagbo ou rien quand le même dramane a déporté le même Gbagbo à la cpi. Il y a au fpi et chez les pro Gbagbo, ceux qui ont adopté l’attitude de Sangaré et qui sont restés fidèles au leader Gbagbo.
Je comprends mieux la phrase du leader qui disait que si Sangaré tient, lui aussi il tiendra.Après l’arrestation et la déportation de Gbagbo à la cpi en 2011, le camarade Affi a d’abord déclaré qu’il fallait tourner la page de Gbagbo. Mais au vu des évènements qui se sont succédés à la cpi et en faveur de Gbagbo, Affi s’est ravisé et il a modifié son discours.
Affi déclare à qui veut l’entendre qu’il souhaite que Gbagbo soit libéré. Sauf qu’il ne fait rien pour que ses souhaits se réalisent. Affi dit même que si Gbagbo revient au pays après sa libération et qu’il lui demande de reprendre la tête du fpi, lui Affi, il va accepter. Sauf que Affi est déjà assis grâce à la justice de Ouattara.
Il n’a pas fait comme Sangaré qui a préféré gardé le fauteuil vide et de se battre pour que son propriétaire sorte rapidement de prison. Affi raconte que si Gbagbo est candidat, il va se retirer et demander à ses suiveurs de soutenir Gbagbo. Sauf que Affi ne fait rien pour que Gbagbo soit candidat, bien au contraire.
Et cette position de Affi, qui pense que Gbagbo est certes un leader mais un leader qui n’est pas indispensable, est également partagée par ceux qui se font appelés Affidés.L’apôtre Paul disait aux disciples Philippiens qu’il faut respecter ses directives et son enseignement aussi bien quand il est PRÉSENT que quand il est ABSENT.
Le bon camarade de lutte ce n’est pas dans les déclarations publicitaires mais dans les actes et la constance. Que le leader soit disponible ou pas. Voilà la différence entre Sangaré et Affi. Ou bien ?