Notre client a été convoqué en sa qualité de député de Fresco, de la nation ivoirienne. Donc lorsqu’il a été interpellé, il y est allé avec son écharpe. Il arrive au procès, pour nous parallélisme des formes il porte son écharpe. On lui demande de l’enlever c’est une observation qui n’est basée sur aucun texte de droit je le rappel.
Et le président du tribunal décide d’une suspension d’audience et revient après cette suspension pour nous dire effectivement qu’il préfère notre client retire son écharpe. Pour ne pas en faire une polémique, il a décidé de se plier, d’obtempérer. Nous avocats, déposons des exceptions qui étaient écrites et le président nous dit qu’il ne rend pas de décisions par rapport à ces exceptions qui sont soulevées mais allie au fond les exceptions, pour juger le tout.
On dit non, ces exceptions concernent votre incompétence donc nous on ne peut pas aller au fond. Parce qu’on estime que vous n’êtes même pas compétent pour vous prononcer sur le fond. Donc qu’est-ce qu’on fait ? On avait pas d’autre choix que se retirer. Donc au regard de tout ça, est-ce qu’on peut valablement se poser la question si oui ou non c’est un procès politique ? Mais bien sûr que c’est un procès politique et nous on le dit très haut.
C’est un procès politique tout simplement parce que monsieur Alain Lobognon est un proche de Soro Guillaume. Parce qu’Alain Lobognon s’est prononcé contre la tentative de vouloir faire un troisième mandat du président de la république que nous réfutons absolument parce que la constitution de la république de Côte d’Ivoire ne lui donne pas le droit de faire un troisième mandat.
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Pour nous les choses sont claires et le débat est clos. A la limite, on a pas besoin d’argumenter plus que de raison sur ces questions parce que la constitution est très claire, elle est fermée. Je rappelle que le président de la république au moment de l’adoption de cette constitution a dit : « Je ne suis pas concerné par la constitution donc vous pouvez la voter ça ne me concerne pas ».
Donc il ne peut pas par derrière venir nous dire je peux fouler mes principes aux pieds et si la situation politique le requiert, je vais me présenter à un troisième mandat. Non, la situation politique même si elle était extraordinaire ne peut pas vous autoriser à faire un troisième mandat parce que nous avons une constitution.
Donc sur cette base si le fait de le dire fait de vous un prisonnier politique, on comprend alors pourquoi notre client est aujourd’hui déféré à la Maca et pourquoi ce procès s’est transformé en parodie de procès parce qu’en réalité, il n’a pas été jugé sur les pièces, sur les éléments sur lesquels les avocats ont débattu. Il a été jugé parce que le juge avait déjà pris partie donc déséquilibre dans la conduite de l’audience……………LIRELASUITE SUR IVOIRESOIR.NET