Le Président de la République, Alassane Ouattara en visite d’amitié et de travail à Libreville au Gabon, s’est prononcé sur les sanctions prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) contre les militaires au Mali avec à leur tête Assimi Goïta. Pour Alassane Ouattara, il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat. De ce fait, il estime que la junte au pouvoir doit prendre des initiatives, redémarrer les négociations et proposer un délai raisonnable.
Alassane Ouattara a évoqué les sanctions de la CEDEAO contre le Mali d’Assimi Goïta, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au Gabon. « Nous sommes très malheureux d’avoir à imposer ces sanctions. Nous avons tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables. C’est vraiment à notre corps défendant que nous avons mis ces sanctions en place », a indiqué le Chef de l’Etat ivoirien.
« Notre souhait est que ce soit levé le plus rapidement possible. Mais pour cela, il faut un chronogramme crédible. Une application de ce chronogramme pour faire des élections dans des délais rapprochés. Il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat «, soutient-il.
Avant d’ajouter que c’est la junte qui doit prendre des initiatives, redémarrer les négociations, et proposer un délai raisonnable. « L’application de ces durées avec les conditions qui seront posées par les négociateurs pour permettre la levée progressive des sanctions. C’est cela notre souhait », a fait savoir Alassane Ouattara.
Des sanctions contre la junte
De fait, les dirigeants ouest-africains réunis à Accra ont décidé dimanche 9 janvier de fermer les frontières avec le Mali et de mettre le pays sous embargo. Des mesures qualifiées de « très dures » sanctionnant le non-respect par la junte de l’échéance de février pour des élections ramenant les civils au pouvoir.