La sous-région ouest-africaine a été secouée ces dernières années par une succession de coups d’États. Mali, Guinée Conakry et Burkina Faso, les régimes démocratiquement élus ont été renversé par des militaires.
S’exprimant ce mercredi sur les antennes de RFI, le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara s’est exprimé sur divers sujets dont les ceux liés à la sécurité des États et à l’armée.
« La sécurité est un préalable au développement. Je ne sais pas pourquoi les gens se font des complexes. L’Arabie Saoudite a une base américaine, d’autres pays aussi. Si notre sécurité exige que nous fassions appel à des pays amis, à des partenaires, nous le ferions » a avancé le Président ivoirien en réponse au redéploiement des forces françaises dans la sous-région et de la question de la lutte contre l’avancée djihadiste.
Toutefois, s’il est ouvert à la coopération entre Etats, Alassane Ouattara garde toute sa confiance en son armée. « Nous nous sommes organisés. La sécurité dépend des troupes nationales. Nous avons maintenant une armée, une gendarmerie bien formée, professionnelle, bien équipée. Et dont on s’occupe bien. Et donc, j’ai confiance en mon armée. » a-t-il avancé.
La Côte d’Ivoire a énormément investi dans son armée depuis 2010. Entre réformes structurelles et équipements des troupes, l’armée ivoirienne s’est modernisation avec l’appui de ses partenaires et grâce à une force volonté politique du gouvernement. Dans le contexte de la lutte contre le terrorisme et les différentes autres menaces sur sa sécurité, le Président Ouattara et son gouvernement ont pris rapidement le taureau par les cornes et ne comptent pas s’arrêter de si tôt.
« La lutte contre le terrorisme est quelque chose d’essentiel.(…) Les armés nationales doivent régler des problèmes sur nos territoires nationaux. Nous devons dépenser 2, 3 ou 4 % du PIB pour notre sécurité. » a-t-il précisé. Toute chose qui restent conforme à la vision du Président ivoirien qui veut que le développement doive s’appuyer sur la sécurité.