Le président de la République, Alassane Ouattara est déterminé, envers et contre tous, au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), à imposer comme son successeur, Amadou Gon Coulibaly. L’actuel Premier ministre fait pourtant face à une vraie fronde au sein de son parti.
« A 95%, ce sera Gon. Tel est le mantra que récite Alassane Ouattara dès qu’il est questionné sur le nom du futur candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti de la majorité, à l’élection présidentielle d’octobre », souligne La Lettre du Continent dans sa parution du 22 janvier 2020.
Le confrère note que le chef de l’État ivoirien, en bon tacticien, va continuer d’entretenir jusqu’au printemps sur l’hypothèse de briguer un troisième mandat. Mais en réalité, Ouattara est bel et bien décidé à céder son siège à son « frère » Amadou Gon Coulibaly.
Une option qui ne fait pas l’unanimité au sein du parti unifié, Rhdp où un front anti-Gon se précise. « Outre son « déficit de charisme » et sa personnalité « réservée », les principaux détracteurs du premier ministre évoquent désormais ouvertement ses problèmes de santé.
Amadou Gon Coulibaly a en effet subi ces dernières années une lourde intervention chirurgicale, pour laquelle il est toujours suivi. Certains cadres de la majorité s’inquiètent ainsi de sa capacité à pouvoir mener une campagne qu’ils jugent « intense et physique », une perspective qui préoccupe jusqu’au principal intéressé », fait observer la Lettre du Continent.
Mais, en dépit de ces voix dissonantes, notre source indique que le chef de l’État ivoirien entend faire passer, en force , la candidature de son Premier ministre.