Pour André Silver Konan, Guillaume Soro et Henri Konan Bédié ont commis deux erreurs qui ont repositionné Alassane Ouattara, auprès de la communauté internationale.
« Guillaume Soro a commis une erreur : ce fameux appel adressé à l’armée. Il la paye cash », a déclaré sur sa page Facebook, l’analyste politique, après l’interview accordée par Emmanuel Macron à jeune Afrique ce jour.
« Henri Konan Bédié a commis lui aussi une erreur : accepter la présidence d’un Conseil national de transition créé sur la base de rien du tout, alors que des communicants en mal de buzz du PDCI ont tenté de faire croire que celle-ci a été mise en place, après des audiences avec des ambassadeurs occidentaux, ce qui n’était pas le cas », a-t-il aussi indiqué.
« Conséquence : les ambassadeurs ont dû faire des recadrages et se désolidariser. Ces deux erreurs de Bédié et de Soro ont cloué ces derniers auprès de Macron et ont permis à Alassane Ouattara de se remettre en selle au côté d’une communauté internationale qui n’avait pas adoubé sa candidature à un troisième mandat », a souligné ASK.
Poursuivant en disant que « ce qui se passe est simple : Emmanuel Macron comme l’UE et l’ONU ont fini par se dire : en définitive, Ouattara est le moindre mal, face à cette classe politique qui multiplie autant d’erreurs ».
En définitive, André Silver Konan tranche : « le respect d’une Constitution d’un pays africain ? Ils n’en ont rien à foutre ! Exactement comme les dirigeants des pays concernés eux-mêmes ».
Dans l’interview accordée à Jeune Afrique, Emmanuel Macron a dit : « Je crois qu’il (Soro) n’est plus en France pour en parler. Il n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaité, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière ».
Erreurs
Ajoutant : « autant nous pouvons accueillir des combattants de la liberté et toute personne qui serait menacée chez elle, autant nous n’avons pas vocation à protéger des activistes qui cherchent à déstabiliser un pays ».
Tout de suite, Soro a réagi. « J’ai lu les propos du Président Emmanuel Macron me concernant. Je ne les commenterai pas. L’Europe demeure un espace de liberté variable. Je continuerai à m’opposer au viol de la constitution de mon pays de toutes mes forces », a-t-il répondu.
« Le déstabilisateur c’est celui qui met La présidence à vie en Afrique je m’y opposerai toujours. Je ne renoncerai jamais à ma liberté de parole. Que cela soit entendu », a encore précisé l’ex-président de l’assemblée nationale.