Après un séjour privé de près de dix jours en France, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara est rentré hier samedi 5 décembre à Abidjan sans tambours ni grelots. À part quelques proches collaborateurs dont le Premier ministre, Hamed Bakayoko, le ministre d’État, Patrick Achi qui étaient à l’accueil, le reste de la troupe a été prié de rester chez lui, le président Ouattara ne voulant pas de folklore à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan.

Aussitôt dit. Aussitôt exécuté. Hier soir donc à Port-bouet, les cadres et militants du Rhdp n’ont pas fait le déplacement comme à l’accoutumée pour chanter à la gloire du chef de l’État qui s’apprête à vivre un événement heureux relativement à son investiture prévue le 14 décembre prochain aux pieds de la Basilique de Yamoussoukro. Quest-ce qui peut bien expliquer la sobriété de cet accueil du président Alassane Ouattara qui vient pourtant d’écraser son concurrent direct à la présidentielle controversée du 31 octobre dernier, Kouadio Konan Bertin(KKB) avec un score fleuve de plus de 94 % des suffrages exprimés ?

Comment le chef de l’État qui bénéficie du soutien bruyant de son homologue français Emmanuel Macron a-t-il pu refuser l’accueil chaleureux et triomphant qu’entendaient lui réserver ses partisans à son retour d’Europe ? Le président Ouattara serait-il stressé par la pression que lui met depuis quelques jours, Laurent Gbagbo pour son retour en Côte d’Ivoire? Autant de questions que les uns et les autres se posent depuis qu’ils ont appris hier que le chef de l’État est rentré de son séjour en France sans tambours ni grelots.

Rappelons que c’est le 27 novembre dernier que le président Ouattara a quitté Abidjan pour un séjour privé sur les bords de la Seine. Il y était encore lorsque la France a perdu l’un de ses dignes fils, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing. A-t-il présenté au nom de l’État de Côte d’Ivoire ses condoléances au peuple français ? Là est certainement une autre paire de manches.

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