Moïse Lida Kouassi à son arrivée à l’aéroport FHB de Port-Bouët le 6 juin 2012

Dans la soirée du 6 juin 2012, les Ivoiriens découvrent sur leur petit écran, les images de Moïse Lida Kouassi très amoché, les mains au dos dans des menottes recouverte par une veste pour atténuer le choc chez les téléspectateurs.

Il est extradé de Lomé où il a été capturé par des gendarmes togolais. L’opération a été commanditée par les autorités ivoiriennes, menée sur le terrain par le colonel togolais Massina Yotrofei avec des agents des forces de l’ordre du Togo appuyés par des policiers partis d’Abidjan.

L’operation est superposé in situ par feu Hamed Bakayoko, ex-Premier ministre mais à l’époque, ministre d’Etat,ministre de l’Intérieur. Il était lui-même à Lomé. Il y avait accompagné le Chef de l’Etat ivoirien en visite d’Etat. C’est au cours de cette visite d’Etat que le sort de Moïse Lida Kouassi a été scellé par Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé.

Un jeune ivoirien, ancien exilé, qui a été témoin de l’arrestation revient sur les faits dans ses aspects restés inédits jusque-là. 

« C’était une opération wanted. Les gendarmes togolais qui l’ont menée étaient très heureux. Ils disaient que cet homme devait être l’homme le plus recherché par Abidjan.

Ils en voulaint pour preuve la joie débordante du ministre ivoirien de l’Intérieur venu lui-même et devant nous, ils témoignaient de ce qu’elle leur avait rapporté beaucoup d’argent. Les sommes perçues allaient de 2 millions de francs CFA à 7 millions de francs CFA en fonction des grades », révèle cet ancien exilé.  » Alors que nous étions tristes, eux ils jubilaient.

Le ministre avait été sérieusement molesté d’abord par les gendarmes togolais et ensuite par des policiers ivoiriens avec qui l’ex-ministre de l’intérieur s’était rendu à Lomé », ajoute-t-il. Selon lui, alors que Moïse Lida Kouassi était emprisonné en Côte d’Ivoire depuis son extradition, des agents de l’ordre tigolais continuaient de parler de cette arrestation.

 » J’etais encore en exil, ma femme est venue me voir. Et elle m’a rapporté qu’à la frontière entre le Ghana et le Togo, quand les agents togolais ont su qu’elle était ivoirienne, ils ont commencé à dire comment un ancien ministre de Gbagbo avait été arrêté à Lomé et comment leurs collègues qui avaient mené l’opération ont été gracement récompensés. « Ils ignoraient que l’Ivoirienne qui étaient devant eux était une proche du ministre », fait remarquer notre informateur.

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