Le gouvernement ivoirien avait annoncé le vendredi 25 juin dernier la suspension à titre conservatoire de 4 Directeurs généraux de certaines entreprises de l’Etat, dont un est aux arrêts et en prison. Parmi ces DG suspendus figurait celui de l’ARTCI, Bilé Diéméléou Amon Gabriel.

Depuis lors, le DG de l’ARTCI n’a plus été aperçu dans l’entreprise qu’il dirigeait depuis 2012. Du coup, des suspicions de sa fuite ont envahi la société d’Etat.

Nos sources, au sein de l’entreprise, nous ont confié ce mardi 29 juin 2021 que le DG Bilé Diéméléou serait en fuite vers la France pour s’y exiler et échapper à ses ‘’crimes économiques’’. «Après Zimbabwe où Bile était en mission avec le Ministre, il a fui pour aller en France avec sa Directrice de Communication Mme N’dakon Aline (que nous avons tenté de joindre sans succès), pendant que le Ministre regagnait Abidjan», affirment nos interlocuteurs avant de se poser cette question : «Que cherche-t-il en France?»

Ce qui conforte nos informateurs dans l’hypothèse de fuite et d’exil, c’est que «certains de ses proches collaborateurs (dont nous taisons volontairement les noms qui nous été donnés) ont sorti des documents et des mallettes du bureau du DG dont on ne sait le contenu, de 19h à 21h, quand tout le personnel est allé à la maison. C’était le vendredi 25 après le communiqué du gouvernement dans Frat-Mat.»

Et nos sources d’ajouter: «Il faut que le gouvernement soit vigilant parce qu’il risque de dissimuler des informations. Ces personnes (dont nous disposons les noms) peuvent être interrogées. Il y a des caméras de surveillance et les enquêteurs peuvent vérifier.»

«C’est la voiture d’une employée (complice de Bilé) de marque Hyundai Santafé, de couleur bleue immatriculée 4661 HB 01, conduite par un certain Nicolas, employé de la femme de M. Bilé au sein de l’entreprise Ets 2B (l’entreprise chargée de l’entretien des espaces verts et des bureaux à l’ARTCI) qui a transporté les documents et les coffres qui se trouvaient dans le bureau de Bilé, le samedi 26 juin 2021. La propriétaire, une directrice au sein de l’ARTCI, pourra informer les enquêteurs du contenu des coffres et de sa destination», insistent nos sources.

Pour ces faits aussi gravissimes, nous avons réussi à joindre le DG Bilé Diéméléou, par téléphone sur Whatsapp. «Ah bon !?», s’exclame-t-il d’emblée, l’air surpris. Puis d’ajouter : «Moi, je suis en mission à l’extérieur», avant de terminer ses propos par : «Mais les gens sont mauvais. Je les laisse avec Dieu.»

S’agissant de son bureau vidé par ses proches collaborateurs, il dit ne pas être au courant.

Mais toujours est-il que l’ARTCI est truffée de caméras de surveillance qui pourront sans doute corroborer ou battre en brèche les propos de nos sources.

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