Comme à chaque abordage crucial de l’actualité sociopolitique national, Danièle Boni-Claverie, présidente de l’Union Républicaine pour la Démocratie (URD) a réagi ce Dimanche 28 Novembre aux sanctions contre des Directeurs Généraux, prises par le gouvernement suite aux résultats compromettants des audits réalisés.

Les têtes tombent et les Ivoiriens découvrent au grand jour le niveau de corruption élevé qui sévit dans leurs administrations, loin des soupçons que l’opinion publique peut se faire de la gestion des affaires de l’état.

« Au-delà de l’indignation légitime que soulèvent ces scandales successifs où l’on parle de milliards comme s’il s’agissait de centimes », estime l’ancienne ministre de la communication, « la 1ère interrogation à se poser est de se demander comment ces responsables ont-ils été désignés ? S’agit-il de personnes non qualifiées.

Alors, pourquoi ont-ils été nommés ? Désignation de complaisance pour satisfaire les ambitions du parti au pouvoir ? Défaillance de la Direction générale du Portefeuille de l’Etat, chargée de contrôler la gestion de ces entreprises et qui se commet en décernant des prix et des récompenses d’excellence immérités, sensés distinguer l’intégrité ! ».

Face à ces limogeages en série, elle se veut lucide. Pour elle, l’opération d’assainissement de la gestion des sociétés d’état entreprise actuellement par le gouvernement ne résulte que d’une pression des bailleurs de fonds qui veulent voir clair dans l’utilisation des aides allouées à l’état Ivoirien. 

Cependant, note-t-elle, « La seule manière de démontrer aux Ivoiriens que cette opération ne répond pas à un simple effet d’annonce à usage extérieur, est de faire en sorte que toutes ces personnes incriminées répondent de leurs actes devant la justice qui tranchera et saura nous dire qui est responsable et qui est coupable. Il est temps de faire cesser les supputations pour que la vérité soit dite ».

Puis de faire cette révélation sur « un rapport confidentiel » produit par l’Union Européenne (UE) en 2018: « En 2018, un rapport confidentiel de l’Union Européenne parlait « de largesses financières dont bénéficient les cercles du pouvoir et une classe dirigeante dont l’enrichissement est parfois spectaculaire » ».

En tant que présidente de parti politique, elle suggère : « Il est temps de séparer l’ivraie du bon grain ».

Raoul Mobio

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