L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo a déclaré qu’il a eu des larmes aux yeux à la vue des veuves et des orphelins victimes des massacres perpétrées à Duékoué carrefour.
Dans le cadre de la visite de compassion et réconfort entamée dans le pays wê, l’ex-président ivoirien s’est rendu sur la fosse de Duékoué carrefour. A ce lieu où ont été enfouis les corps des centaines de personnes tuées le 28 mars 2011, Laurent Gbagbo a déposé une gerbe de fleurs en hommage à toutes ces victimes de la crise militaro-politique de 2010-2011.
Douleurs et émotions
Sur les lieux, des veuves en pleurs, des orphelins inconsolables, des victimes ayant les deux membres inférieurs coupés, d’autres victimes marquées à vie y étaient également. L’émotion était grande et l’ex-chef d’Etat ivoirien n’en est pas resté indifférent. « Tout à l’heure à Carrefour quand j’ai vu les veuves, les enfants, je me suis mis à pleurer. C’est trop ! C’est trop ! c’est trop ! Et trop, c’est toujours trop ! », a déclaré Laurent Gbagbo.
Il y a un moment où la Côte d’Ivoire est devenue folle, où les ivoiriens sont devenus fous pour
Le patron du Parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire juge en effet incompréhensible ces atrocités commises sur des populations civiles pour un simple différend électoral. « Je ne comprends pas encore et je souhaite un jour comprendre. Il y a un moment où la Côte d’Ivoire est devenue folle, où les ivoiriens sont devenus fous pour que tous ces morts soient morts. C’est impensable. Même 12 ans après, on trouve toujours que c’est impensable (…) », a-t-il regretté.
Et de poursuive : » Je n’arrive même pas à formuler ce que je veux dire. Pour un petit conflit, il y a un qui dit c’est moi qui ait gagné, l’autre dit aussi c’est lui et ça fait tous ces charniers que nous avons visité, ces nombreux morts. Je ne comprends pas encore et je souhaite un jour comprendre », a-t-il dit le cœur meurtri.
Pour l’ex-chef d’Etat, il faut que les ivoiriens comprennent qu’on ne peut pas chercher à se massacrer contextuellement pour « des petites disputes pré et post-électorale », a-t-il argué. Faisant remarquer que les disputes pré et post électorales, existent partout dans tous les pays. « C’est ça la politique. Mais ce n’est pas pour ça ces milliers de morts ? », reste convaincu l’hôte du peuple Wê.