Les ivoiriens sont de plus en plus intriguée par la fin triste sur laquelle débouche l’exercice de la fonction de Premier ministre dans le pays depuis plusieurs mois. De Guillaume Soro à Hamed Bakayoko, en passant par Ahoussou-Kouadio Jeannot et Daniel Kablan-Duncan, ils ont tous brusquement laissé le fauteuil de la Primature, démissionnant ou étant fauchés par la maladie ou la mort.
Fidèle aux procès qu’il a l’habitude de faire au régime du Président Alassane Ouattara, le cyber activiste Chris Yapi fait une description du parcours de chacun de ses Premier ministres. Il fait surtout une analyse acerbe de leur relation avec le Président Alassane Ouattara. Voici l’intégralité de la publication du cyber activiste Chris Yapi.
« Alassane Ouattara, devenu Président de la République de Côte d’Ivoire en 2010, a dévoré plusieurs personnalités ivoiriennes qui ont occupé le difficile poste de Premier ministre. En dix ans (10) de gouvernance, cinq (5) premiers ministres auront été usés jusqu’à la corde, à ce poste. Cela démontre une instabilité gouvernementale, caractéristique d’un pilotage à vue de l’action ministérielle.
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Généralement, dans les pays développés ou démocratiques, le président élu gouverne sur la base d’un programme et avec une équipe mise en place pour réaliser ce programme. Cette équipe a besoin de temps et de stabilité pour atteindre des objectifs qualitatifs. Or, avec le supposé technocrate Alassane Ouattara, venu du FMI et de la Banque Mondiale, on constate une valse de premiers ministres dont certains n’auront passé qu’à peine huit (8) mois à ce poste.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à chaque changement de Premier ministre, un nouveau gouvernement s’installe. Les cabinets ministériels subissent aussi ce changement ce qui, évidemment, crée également une instabilité au niveau de l’administration. De ce fait, l’inefficacité du gouvernement est forcément inévitable.
En effet, pour monter la nouvelle administration, il faut un minimum de six (6) mois. La période de gouvernance du Président Ouattara a donc été la plus instable de Côte d’Ivoire, depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. Cette enquête s’attèle à analyser les rapports entre Alassane Ouattara et ces personnalités, et ce qu’elles sont devenues à ce jour.
1- Guillaume Soro (Né le 08 mai 1972).
Il est reconduit à ses fonctions le 5 décembre 2010, après 3 ans sous le gouvernement Gbagbo. Guillaume Soro est le premier Premier ministre d’Alassane Ouattara. Il démissionna de ses fonctions le 8 mars 2012, c’est-à-dire qu’il aura passé tout juste 15 mois dans la fonction. Il deviendra Président de l’Assemblée nationale, en mars 2012 et finira par démissionner de ce poste le 8 février 2019, à la suite de graves divergences avec le Président Ouattara.
À ce jour, considéré par le régime comme son ennemi juré, il sera et est combattu de la pire et de la plus viles des manières. Il vit aujourd’hui en exil, après avoir été brutalement et grossièrement écarté de la course à la présidence de la République, sans réelles raisons valables. Il est l’une des principales victimes du virage autocratique du régime Ouattara.
2- Ahoussou-Kouadio Jeannot (Né le 6 mars 1951)
Nommé le mardi 13 mars 2012, en remplacement de Guillaume Soro, il est débarqué le 20 novembre de la même année. Il n’aura passé que 8 mois dans la fonction, pratiquement à ne rien faire.
En effet, le Président Ouattara, le considérant comme incompétent dès le départ, ne cessera de l’humilier et de le brimer tout au long de la durée de sa primature. Chassé de son poste, puisqu’il n’a pas démissionné, Alassane Ouattara pour des raisons géopolitiques va le recycler à la présidence du Sénat. Il lui fallait continuer la division du PDCI-RDA qu’il avait commencée et surtout, tenter d’amadouer l’électorat Baoulé de son adversaire Henri Konan Bédié.
Frappé par l’angoisse et la poisse du régime Ouattara, Jeannot Ahoussou Kouadio tomba malade, très peu après et frôla la mort. Huit (8) mois après son départ en l’Allemagne pour ses soins, Il est toujours en convalescence en France.
3- Daniel Kablan-Duncan (Né le 30 juin 1943)
Nommé le 21 novembre 2012, dès le lendemain du départ d’Ahoussou-Kouadio Jeannot, il démissionna du poste de Premier ministre le 9 janvier 2017, après 4 ans et 1 mois de fonction, pour la Vice-présidence de la République ; où il a été nommé dès le lendemain soit, le 10 janvier 2017. L’on croyait alors, que les deux amis de longue date filaient le parfait amour ; loin s’en faut !
En dépit de sa loyauté à toute épreuve et bien qu’il ait quitté le PDCI-RDA, Daniel Kablan-Duncan sera trahi par Alassane Ouattara. Notons au passage que ce n’était qu’un juste retour d’ascenseur.
Nous nous souvenons tous que, bien que le Président Bédié avait fait de lui son Premier ministre, de 1994 jusqu’à chute en 1999, Daniel Kablan-Duncan l’avait tout de même trahi en quittant le PDCI et en créant, en décembre 2018, son propre parti politique dénommé « Renaissance », qui ne fit pas long feu, d’ailleurs. La trahison d’Alassane Ouattara a été pensée, longue et vicieuse.
Primo, pendant 3 ans, il a fait croire à Kablan-Duncan qu’il serait le prochain candidat à la présidence de la République.
Secundo, sans coup férir, il lui préféra Amadou Gon-Coulibaly, et ce, de façon inélégante.
Tertio, au courant de ce changement de choix, Kablan-Duncan donna sa démission le 27 février 2020, sans qu’Alassane Ouattara n’en fasse cas. Il lui fallut 5 mois soit, le 8 juillet 2020, avant que le Président Ouattara ne daigne accéder à la doléance de son Vice-président. Ce dernier, déçu et humilié, a pu enfin quitter son poste. Il s’est muré depuis, dans un silence assourdissant.
4- Amadou Gon-Coulibaly (Né le 10 février 1959 – Décédé le 8 juillet 2020)
Succédant à Duncan, il a été nommé au poste de Premier ministre le 10 janvier 2017 soit, le lendemain du départ de son prédécesseur. Il a été littéralement passé à la lessiveuse puis, essoré par Alassane Ouattara. Il est mort, dans les conditions que nous savons tous, le 8 juillet 2020, après 3 ans de fonction.
Il fut le supplicié du Président Ouattara. Cardiopathe de longue date, Amadou Gon-Coulibaly était malade et avait subi une opération à cœur ouvert en 2012 ; Alassane Ouattara le savait. Une transplantation du cœur, selon les experts, a une durée de vie moyenne de 10 ans et nécessite une hygiène de vie particulièrement exigeante. En le soumettant à des pressions fortes, sans discontinuer, Alassane Ouattara ne pouvait espérer autre chose que sa mort. Et l’inévitable se produisit. Le cœur du malheureux lâcha, en plein Conseil des ministres. C’est, au sol, dans les bras d’Alassane Ouattara qu’il rendit l’âme, lui rendant le tablier, ainsi, de manière on ne peut plus maléfique.
5- Hamed Bakayoko (Né le 8 mars 1965 – Décès officiel le 10 mars 2021.)
Nommé le 30 juillet 2020 soit, 3 semaines après le décès de son prédécesseur, c’est un boulimique du pouvoir à tous prix qui arrive au sommet de l’état. De formation très médiocre, il a toujours voulu prendre sa revanche sur la vie, par les portes dérobées de l’opportunisme le plus abject. Il est celui qui s’est battu comme un beau diable pour parvenir à ce poste. Il aura usé de tous les moyens, de toutes les intrigues et entourloupes, en passant par des crimes, faux complots et autres manipulations maçonniques, pour parvenir à ses fins. En fonction depuis 7 mois seulement, l’enfant chouchou du couple Ouattara semblait être en disgrâce. Leur idylle semblait avoir pris du plomb dans l’aile.
Dans sa période de vague à l’âme ou de mélancolie certaine, si vous préférez, la santé d’Hambak a brusquement décliné, dès le mois de janvier. Son état de santé l’avait suffisamment inquiété pour le contraindre à une évacuation médicale d’urgence le 18 février 2021, après 2 courts séjours en France pour des analyses médicales, au mois de janvier. À l’empoisonnement dont le malheureux a été victime de la part de son rival Téné Birahima Ouattara, s’ajouta donc, sans doute, une dépression profonde née des graves humiliations qu’Alassane Ouattara et son clan lui ont infligées.
À Abidjan, tout le monde retenait son souffle. Alassane Ouattara allait-il battre le record d’enterrer, en moins d’un an, deux de ses premiers ministres, après en avoir broyé 5 en 10 années de pouvoir ? Eh bien, c’est fait. Ce 10 mars 2021, le couperet est tombé. Hamed Bakayoko est mort. La terrible nouvelle est sans appel. Le poison du régime Ouattara a eu raison de ce prétendant à la magistrature suprême.
6- Patrick Achi (Né le 17 novembre 1955 – …)
Nommé le 8 mars 2021 au poste de Premier Ministre intérimaire par Alassane Ouattara, il est brusquement tombé malade un jour plus tard. Au point où les Ivoiriens se demandent si ce n’est pas la peur de la fiole de Téné Birahima Ouattara qui l’aurait envoyé à l’hôpital. Après enquête auprès de ses médecins, Chris Yapi a pu établir que le Premier ministre intérimaire fait une réaction allergique à sa vaccination à la Covid 19.
En effet, prié en sa qualité de nouveau Premier ministre intérimaire de donner l’exemple pour inciter les Ivoiriens à massivement se faire vacciner, Patrick Achi s’est prêté à l’exercice qui a mal tourné. Ce qui explique que le Conseil des ministres inaugural du mercredi 10 mars 2021, n’a pu se tenir en raison de l’hospitalisation imprévue du tout nouveau Premier ministre. Les observateurs avertis craignent que son état ne se dégrade.
Ce record est bien funeste et funèbre pour la Côte d’Ivoire, qui voit la mort trôner à son pinacle depuis l’avènement du sieur Alassane Ouattara. Certains ont même, vite fait de l’assimiler au plus grand FAUCHEUR de vies humaines de tous les temps en Côte d’Ivoire. Deux premiers ministres morts en moins d’un an, trois anciens premiers ministres gravement malades et un contraint à l’exil. À qui le tour sur l’autel des sacrifices à la gloire d’Alassane Ouattara !?