Depuis son exil, l’ex chef du parlement Ivoirien et président-fondateur du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), Guillaume Kigbafori Soro peut se lancer dans des projections sereines relativement à son ancrage politique dans les différentes régions du pays.
Visiblement, l’ancien premier ministre tente de consolider son assise dans toutes les régions, même dans ses bastions traditionnels du nord du pays, mais la stratégie de mobilisation que déploient ses lieutenants sur le terrain donne à constater que GPS mise essentiellement sur les fiefs électoraux de l’ex chef d’état, Laurent Gbagbo.
D’abord dans la région de la Me, d’où est originaire la coordinatrice générale de GPS-CI, Anne-Marie Bonifon, où les adhésions s’égrènent désormais par centaines depuis quelques semaines.
Les populations adhèrent, parfois de façon spontanée à la vision politique de l’ex numéro 2 du régime Ivoirien. Ces 11 et 12 Novembre, 1500 fiches d’adhésions ont été remises à Anne-Marie Bonifon dans les localités d’Alepe et Yakasse-Attobrou.
Élément clé de cette stratégie d’approche, les responsables désignés à la tête des délégations locales sont généralement des autochtones. Un atout important pour convaincre non seulement du caractère national et inclusif de la politique qu’entend dérouler Guillaume Soro.
Mais aussi de ce que les tabous encourageant l’hostilité de ces populations à l’encontre de celui qui fut le chef de la rébellion des Forces Nouvelles (FN) sont brisés.
Le même procédé s’observe à l’ouest du pays dans le Guemon, ou encore dans le Tonkpi où GPS continue à glaner des récoltes significatives en terme d’adhésions comme en témoigne la manifestation du 06 Novembre dernier à Man.
S’il veut compter comme l’un des candidats les plus sérieux pour la présidentielle de 2025, Guillaume Soro semble être conscient de ce qu’il lui faut s’imposer dans des régions qui peuvent être considérées comme des chasses-gardées de certaines figures politiques.
Pour l’heure, sa stratégie semble payante. Et elle devrait l’être encore plus si elle maintient ce rythme jusqu’en 2025.
Raoul Mobio