Depuis ce 30 septembre 2020, la Cei est fortement déséquilibrée et presque monocolore Rhdp après le retrait d’Alain Dogou et de Yapo Yapi (opposition) qui ont même remis leurs véhicules de fonction. L’organe électoral perd ainsi toute crédibilité s’il s’entêtait à organiser une élection dans cette nouvelle configuration.
Sur les 15 membres de la commission centrale, il en reste encore 13. Y compris Henriette Lagou qui tout ce temps a clamé sa non-appartenance au Rhdp toutes les fois que cette accusation était portée contre elle. L’ancienne coordinatrice du Gp-Paix, la plateforme politique qui lui a ouvert les portes de la CEI, a désormais une occasion de démontrer qu’elle est militante de l’opposition même en sa qualité de centriste. Ceux qui viennent de suspendre leur participation aux travaux rejettent le fonctionnement actuel de l’organe électoral qu’ils accusent de rouler pour le pouvoir. Y rester et participer aux travaux en tant que politique revient aujourd’hui à cautionner le pouvoir Ouattara dans sa volonté de soumettre la commission électorale et d’organiser des élections contre la majorité de l’opinion qui milite pour un report de l’élection et une meilleure réorganisation de cette commission.
Quel camp choisira Henriette Lagou ? Celui de l’accompagnateur ou celui de ceux qui refusent une élection calamiteuse ? Elle a son destin entre ses mains.