Patrick Achi ou Hamed Bakayoko comme Premier ministre ? Le Président Alassane Ouattara a opéré son choix, en ce qui concerne le successeur d’Amadou Gon Coulibaly à la Primature.
Nos sources au Quai d’Orsay, dans le 7è arrondissement de Paris, sont formelles. Le lundi 13 juillet 2020, au cours du dîner qu’il a offert au ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le Président Alassane Ouattara a informé son hôte de son choix à la Primature, à la vice-présidence et à la candidature pour le compte du RHDP.
La question qui préoccupait davantage Emmanuel Macron, qui avait dépêché son ministre de confiance, auprès de son homologue ivoirien, était davantage de savoir si celui-ci comptait se présenter pour un troisième mandat, contrairement à ses engagements publics, qu’il avait salués ou s’il comptait respecter sa volonté de faire la passe à une « nouvelle génération ».
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« plusieurs dossiers que pilotait son prédécesseur, décédé le 8 juillet à Abidjan et qui est inhumé ce vendredi, devraient atterrir à la présidence. Soit sur le bureau de Patrick Achi, soit sur celui de Birahima Téné Ouattara dit Photocopie »
Sur cette dernière question, la position de l’Elysée est connue, en Guinée, comme en Côte d’Ivoire : pas de troisième mandat. Sur ce point, nos sources indiquent que le Président Ouattara n’a pas clairement indiqué sa décision, estimant qu’il fallait attendre la fin du deuil qui le frappe et qu’il continuait la réflexion. A l’issue de la rencontre, le numéro un ivoirien s’était contenté de confirmer que Macron lui avait porté un message.
Ouattara choisit Bakayoko et non Achi comme Premier ministre
« Échanges fructueux ce lundi, avec le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, porteur d’un message de mon homologue français, Emmanuel Macron », avait-il tweeté. De bonne source donc, le choix de Ouattara s’est finalement porté sur Hamed Bakayoko, son ministre d’Etat, ministre de la Défense, qui avait assuré, durant deux mois, l’intérim de Gon, convalescent en France.
Ouattara l’a préféré à Patrick Achi, transfuge du PDCI. Des indiscrétions du côté du palais présidentiel du Plateau font état de la petite méfiance que le patron du RHDP nourrit à l’endroit de certains dissidents du PDCI. « Il est certain que certains continuent de financer Henri Konan Bédié. Un tel outil avec un budget souverain, entre les mains de cadres issus du PDCI, c’est se tirer une balle dans les pieds, avant même le début du combat », assure un proche de Ouattara.
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Même s’il ne reçoit pas toute l’adhésion de Ouattara, Hambak devrait donc être nommé Premier ministre au plus tard lundi, sinon durant le week-end. Pour bien montrer qu’il n’aura pas les coudées franches, l’équipe de Gon ne devrait pas être touchée. De même, plusieurs dossiers que pilotait son prédécesseur, décédé le 8 juillet à Abidjan et qui est inhumé ce vendredi, devraient atterrir à la présidence. Soit sur le bureau de Patrick Achi, soit sur celui de Birahima Téné Ouattara dit Photocopie, cadet du Président Ouattara.