Le député de Fresco, Alain Lobognon, a accepté finalement de mettre fin à la grève de la faim, qu’il avait entamé depuis le 1er juillet 2020, à la prison d’Agboville, où il est incarcéré depuis décembre 2019.

« Après seize jours de privation de nourriture, qui visait à réclamer la fin de nos détentions (prisonniers politiques, ndlr), j’ai mis fin, ce jeudi 16 juillet, à cette protestation pacifique (…) contre notre emprisonnement sans procès, injuste, illégal et arbitraire», a écrit l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports dans un texte.

Cette décision, a-t-il ajouté, « fait suite aux requêtes de ma mère, de mon épouse, de mes filles et des membres de ma grande famille, à qui j’ai imposé des peines sans leur consentement ». Bras droit de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, le député de Fresco tout comme d’autres élus pro-soro ont été arrêtés le 23 décembre 2019, puis inculpés pour publication de fausses nouvelles, troubles à l’ordre public et atteinte à la sûreté de l’Etat. Et depuis, Alain Lobognon, dont la santé est fragile, ne cesse d’appeler à sa libération et à celle de ses camarades.

La Côte d’Ivoire doit mettre fin aux détentions abusives, illégales et arbitraires d’opposants politiques

« Ce jour de mes 52 ans, depuis ma cellule de prisonnier politique, j’en appelle à la réaction du président de la République (Alassane Ouattara) et je lui demande de faire respecter son serment constitutionnel. M. le Président, mettez fin à nos détentions (…) ». Et d’insister : « La Côte d’Ivoire doit mettre fin aux détentions abusives, illégales et arbitraires d’opposants politiques ».

Le mardi 07 juillet dernier, une fausse image d’Alain Lobognon, dans une posture dégradante dans sa cellule de prison, avait fait le tour des réseaux sociaux ivoiriens, laissant ainsi libre cours à des commentaires de toutes sortes. Mais après vérification, il s’agissait plutôt d’un photomontage tiré d’une vidéo qui date elle-même d’au moins six ans. Diffusée le 27 mai 2014 par le média mauricien Ionnews, la vidéo relatait la grève de la faim de Mustapha Mohamed dit « Ghandi », qui milite pour les pêcheurs mauriciens.

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