Dans une note officielle rendue publique le 25 mai 2020 par les avocats de Guillaume Soro, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) ceux-ci annoncent saisir l’Organisation des nations unies (ONU). Cela pour donner suite à la Cour africaine des droits et des peuples (CADHP) qui a ordonné le mercredi 22 avril 2020 la suspension du mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne contre le candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, exilé en France depuis le lundi 23 décembre 2020.
« La CADHP ayant laissé à la Côte d’Ivoire un délai de 30 jours pour appliquer sa décision, ce délai est désormais expiré. Nous constatons et déplorons que l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de s’inscrire dans une démarche de défiance à l’exécution d’une décision de justice et surtout de non-respect de ses engagements internationaux », relate ce communiqué du collectif des avocats signé par Me Affoussy Bamba, avocat au barreau de Paris.
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Selon ce collectif des avocats en cas de non-respect de la décision de la Cour par une partie, une autre voie de recours est possible. « Les articles 30 et 31 du protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme portant création de la CADHP prévoient que les arrêts rendus par cette même cour s’imposent sans réserve aux Etats, et que tout refus d’exécution d’une décision entraine l’exposition de l’Etat fautif à un rapport de violation, et, partant, à des sanctions individuelles et diplomatiques auprès de l’Union africaine, mais également des Nations unies et de l’Union européenne », a rappelé le collectif.
Soro va saisir l’ONU
Et d’ajouter: « les conseils de Guillaume Soro entendent en conséquence exercer toutes les voies de droit afin de faire exécuter la décision de la CADHP. En ce compris l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations unies et entendent apporter leur concours au rétablissement de l’Etat de droit et du respect des traités internationaux en Côte d’Ivoire », a promis ledit collectif dont Me Affoussy Bamba en est la porte-parole. Ainsi, tout porte à croire que Guillaume Soro semble être décidé à aller jusqu’au bout de cette affaire avec l’Etat ivoirien.
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Pour rappel, la Cour a par ailleurs ordonné aussi la justice ivoirienne de « surseoir à l’exécution des mandats de dépôt décernés contre les requérants Alain Lobognon, Camara Loukimane, Kanigui Soro, Yao Soumaila, Soumahoro Kando, Kamaraté Souleymane Koné Karidioula Souleymane, Tehfour Koné, Simon Soro, Porlo Rigobert Soro, Félicien Sékongo, Marc Kidou Ouattara, Mamdou Djibo, Aboubacar Touré, Babou Traoré, Ladji Ouattara, Gnamiand N’Drin, Dahafolo Koné, Adama Zebret, et de les mettre en liberté provisoire ».
En réponse à la décision de ladite Cour, la Côte d’Ivoire a décidé son retrait pur et simple. « Le gouvernement ivoirien a décidé, le mardi 28 avril 2020, de retirer la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », annonce un communiqué signé par Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement. « Cette décision est prise sans préjudice de l’engagement du gouvernement à demeurer partie à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », ajoute le même communiqué. Apparemment, le périple de l’Etat de Côte d’Ivoire n’est qu’à son début dans l’affaire Soro.