Le président Alassane Ouattara envisagerait des réformes au niveau du code électoral et de la commission électorale indépendante (CEI) en vue des prochaines élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire.
Code électoral et CEI, bientôt reformés
Véritable point de discorde entre pouvoir et opposition depuis les dernières élections présidentielles et législatives en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara penserait à une réforme du code électoral ivoirien, suivi d’un ajustement de la composition de la commission électorale indépendante.
Selon Jeune Afrique qui donne l’information, l’ajustement annoncé concernerait l’entrée prochaine des représentants du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), de l’opposant Albert Mabri Toikeusse.
Ce en vue d’éviter tout déséquilibre entre pouvoir et opposition au sein de la commission centrale de la CEI
Avec ce réajustement, l’institution en charge de la conduite du processus électoral, initialement composé de 16 membres, passera ainsi à vingt avec les entrées probables de deux autres représentants du parti au pouvoir. Ce en vue d’éviter tout déséquilibre entre pouvoir et opposition au sein de la commission centrale de l’institution que dirige le magistrat Coulibaly Kuibiert.
Concernant la réforme du code électoral, confie notre source, le projet sera bientôt soumis aux députés ivoiriens après l’ouverture de la session ordinaire en avril prochain. Le projet de réforme de la CEI, sera quant à lui présenté par Vagondo Diomandé, ministre ivoirien de l’Intérieur, aux membres du gouvernement.
Points de discorde
À près d’un an de la tenue des prochaines élections municipales et régionales, le pouvoir et l’opposition restent toujours partagés sur la question de la crédibilité de la CEI et du découpage électoral. En première ligne, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), des deux ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, s’insurgent de façons récurrentes contre une CEI « aux ordres » et un découpage électoral « favorable » au RHDP du président Alassane Ouattara.
Pour rappel, la question de la réforme de la CEI et du code électoral était l’un des points majeurs du dialogue politique qui a réuni, deux mois durant, acteurs politiques ivoiriens et représentants d’organisation de la société civile. La réforme annoncée s’inscrire dans le cadre de la décrispation du climat socio-politique